Francis Poézévara

Conseiller municipal à Puteaux

Catégorie : La vie à Puteaux (Page 19 sur 24)

Puteaux, la ville où il ne fait pas bon être un enfant

Puteaux, la ville où il fait bon vivre“, scande fièrement la Mairie. Nous le savions déjà, cette devise (fort louable, au demeurant) ne s’applique pas aux catégories les plus modestes de la population. Ni aux personnes ne partageant pas les idées de la Mairie. Ni même aux propriétaires de voiture. Ni… la liste est longue. Aujourd’hui : les enfants.

Je ne parlerai pas ici des problèmes longuement discutés ailleurs (et notamment sur le site du Parti Socialiste de Puteaux), comme les crèches par exemple, qui restent un des points noirs de la politique municipale. Je souhaite m’attarder sur un point un peu plus d’actualité : l’ouverture du nouveau collège privé de Puteaux, de son “petit” nom le collège Bienheureux-Charles-de-Foucauld.

Pour mémoire, les conditions d’attribution du bail à ce nouveau collège avaient déjà été dénoncées par les élus socialistes de Puteaux. Ces privilèges s’ajoutent aux réglementations aberrantes impliquant que les collectivités publiques financent les établissements privés, et qui sont déjà, en soi, honteuses. Mais c’est un point de vue personnel, j’en conviens.

Ce qui doit moins l’être, c’est le jugement des dispositions d’accueil des élèves dans ce nouveau collège. Comme annoncé dans Le Parisien ce jour, si le collège est mixte, les classes, en revanche, ne le seront pas. Et là le lecteur a un doute. Alors on relit. Une fois, deux fois… Et oui, le collège Bienheureux-Charles-de-Foucauld accueillera les filles et les garçons, mais dans des classes séparées !

Quelle honte… Comment est-il possible de tolérer ce genre de choses dans notre République ? Quelle est la justification idéologique sous-jacente ? Ces derniers temps, les Français ont eu le verbe facile contre les musulmans (extrêmistes) et leurs atteintes à la liberté de la femme. Qu’en est-il de l’Eglise catholique ? Nous sommes au XXIème siècle, et il est inconcevable que notre République soutienne, moralement comme financièrement, ce genre de discriminations. Nos impôts n’ont pas à subventionner ces écarts.

Attention, je ne dis pas que cette ségrégation est mise en place parce que les filles seraient moins “aptes” que les garçons. Je n’ai pas de présupposé concernant l’aberration idéologique ayant abouti à cet état de fait. C’est le fait même d’aboutir à une ségrégation qui est révoltante. Qu’aurait-on dit si, à la place de filles/garçons, elle avait concerné les noirs/blancs ? C’est abject, mais, comme vous le savez, c’est nous qui l’avons payé.

Pauvres enfants, donc, qui seront ramenés, à Puteaux, à des générations en arrière, direction le début du XXème…

Arrêté municipal enfants PuteauxQue l’on se rassure, cela ne choquera sans doute personne à la Mairie de Puteaux. Puisque, quoique l’on en dise, l’enfant y est vu comme un ennemi des braves gens, depuis des années. Prenons par exemple l’arrêté municipal, toujours en vigueur, interdisant les “Jeux d’enfants” sur le territoire de la Défense (cf. ci-contre). Qu’on ne prenne pas les enfants à jouer à la balle, à faire du vélo, ou du patin à roulettes/rollers ! Jusqu’à une dizaine d’années, ils ne sont tolérés que sur les aires de jeux dissémniées dans la ville. Et après ? S’ils peuvent aller voir ailleurs, et de préférence du côté de Nanterre, c’est mieux. Et la Mairie leur fait savoir en élevant des grilles autour de tous les parcs et jardins de la villes. “Racailles adolescentes, on ne veut pas de vous !”

Proposition : et si on laissait vivre nos enfants et nos jeunes ? Et si on cessait de ne voir en eux que des délinquants à venir, des dealers futurs ? Alors, remettons les filles et les garçons dans les mêmes classes, dessinons des marelles et des terrains de foot sur nos espaces libres, et roulez jeunesse !

2012, et après ?

2012

Non, je ne parlerai ici ni de calendrier maya ni de fin du monde, mais de calendrier politique et de fin d’une période très intense. Depuis mai 2011, au sortir de l’affaire DSK, la France a vécu au rythme de la politique. Primaire socialiste, élection présidentielle, élections législatives… Les rendez-vous ont été nombreux, et (incroyablement) suivis, bel encouragement pour notre démocratie.

A Puteaux, cette année fut synonyme de succès pour la Gauche en général, et le Parti Socialiste en particulier. De très nombreux sympathisants de Gauche (plus de 1300) se sont déplacés lors des primaires en fin d’année dernière. Le score de François Hollande le 06 mai a été particulièrement élevé, et en très forte hausse par rapport à celui de Ségolène Royal en 2007.  Et, pour couronner une année passée sur le terrain, Marie Brannens est arrivée en tête sur la ville, distançant largement ses deux adversaires. Une première !

Et le mois de juillet est arrivé. Pour une grande partie des Français, cela signifie la fin des JT 100% politiques, le retour des reportages sur les chassés-croisés des vacances, et le Tour de France. Pour les militants PS, enfin un peu de repos. Finis les week-ends passés sur les marchés, dans les halls d’immeuble pour le porte-à-porte… Leur travail a payé, le repos est bien mérité !

Une période s’achève, une autre commence. Le premier rendez-vous qui s’annonce est évidemment le Congrès du Parti Socialiste, à l’automne. Certes, il sera cette année plus calme que 2008. Mais il reste toutefois un rendez-vous essentiel dans la vie du PS, puisqu’il permet de définir la ligne du parti, le programme qui, demain, prendra la relève de celui de François Hollande et Jean-Marc Ayrault. Je déposerai d’ailleurs une contribution sur la place de l’opposition au sein des Conseils Municipaux.

Mais le grand rendez-vous à venir est évidemment 2014, avec les élections municipales. Les derniers résultats le montrent : l’opposition peut remporter la Mairie, à condition de réussir à travailler ensemble. Deux chantiers seront donc à mettre en place dès la rentrée : d’une part, bien évidemment, la formalisation du projet que nous présenterons aux Putéoliens, et d’autre part l’échange avec l’ensemble des partis d’opposition, autour de problématiques sur lesquelles nous pouvons nous retrouver.

A titre personnel, en temps que responsable du Parti Socialiste à Puteaux, l’année écoulée a été particulièrement intense. Cela s’est ressenti sur mon blog, avec peu d’articles parus. Je compte profiter de cette période (relativement) plus calme pour le relancer, d’une manière légèrement différente. Tout d’abord, un changement de design. Plus simple, plus “blog”, l’objectif est d’aller droit au but. Ensuite, un changement de type de posts. Même si cela ne se voit pas sur ce post un peu particulier, l’objectif sera de poster plus fréquemment des articles moins longs, toujours sur les questions d’actualité locale et nationale. Le changement, c’est maintenant !

Et si, en 2012, le PS gagnait à Puteaux ?

Puteaux, ses fontaines, ses parcs entourés de grille, sa famille régnante, ses résultats soviétiques aux élections locales… L’image est bien connue, depuis des années. L’emprise des Ceccaldi sur la ville est telle que, pendant longtemps, Puteaux a vécu dans l’ignorance des seconds tours. Mais, depuis quelques scrutins, la tendance évolue lentement.

Jusqu’à ces élections législatives 2012. En mai, pour les présidentielles, on notait un joli score de François Hollande sur Puteaux, qui gagnait plus de mille voix quand Nicolas Sarkozy reculait d’autant. Ceci laissait présager un bon résultat aux législatives, là où le Parti Socialiste n’avait pas fait plus de 12% lors des derniers scrutins. Les divisions de la droite laissait même espérer une présence au second tour, ce qui, en soit, était déjà historique. Et effectivement, Marie Brannens, la candidate PS, a réalisé plus de 21% des voix, soit presque deux fois plus qu’en 2007 !

Le résultat, au niveau de la circonscription, est exceptionnel. Au niveau de Puteaux, il l’est plus encore :

Résultats Législatives Puteaux 2012

Pour la première fois depuis le début du règne Ceccaldiste il y a plus de cinquant ans, le Parti Socialiste, et l’opposition, a l’occasion de remporter une élection sur la ville ! En effet, au premier tour des élections législatives, c’est bien le Parti Socialiste qui arrive en tête, avec 32,5%. Le candidat soutenu par la maire de Puteaux ne réalise que moins de 25%, plus de sept points derrière. Quel message envoyé à la municipalité ! Les Putéoliens en ont assez, et le font savoir clairement dans les urnes. Pourtant favori, le sarkozyste Jean-Christophe Fromantin fait, lui, 18%. Inimaginable il y a une semaine encore.

Au second tour aura donc lieu une triangulaire, aux forts accents municipaux. Les trois candidats en lice ont en effet pour suppléant un représentant de chacune des trois grandes listes des municipales 2008 : Jean-Christophe Fromantin avec Sylvie Cancelloni (fidèle alliée de Christophe Grébert), Bernard Lépidi avec la très Ceccaldiste Marie Fédon-Trestournel, et Marie Brannens avec la tête de liste PS Stéphane Vazia. Et cette année, les lignes peuvent – enfin – bouger.

Dimanche 17 juin, positionnons Marie Brannens en tête à Puteaux ! Donnons la victoire au Parti Socialiste sur notre ville !

Votez pour les Primaires à Puteaux !

Primaires Citoyennes à PuteauxLes primaires se dérouleront les 9 et 16 octobre de 9h à 19h.

Depuis la mi-septembre, nous distribuons en divers points de la ville un tract vous indiquant les modalités des Primaires et la liste des bureaux où vous pourrez voter pour désigner le candidat qui représentera la gauche lors de la présidentielle de 2012 et nous rencontrons un accueil chaleureux accompagné de beaucoup de questions.

A Puteaux, 3 bureaux seront ouverts :
- Gymnase des Pavillons, 4 rue des pavillons (pour les électeurs des bureaux 1 à 3 et 12 à 19)
- Espace Jeunes, 5 rue Auguste Blanche (bureaux 4 à 11)
- et Espace Jules Verne, 4 rue Marcellin Berthelot (bureaux 20 à 32)

De manière générale, vous trouverez l’adresse de votre bureau sur le site suivant : http://bureauxdevote.lesprimairescitoyennes.fr/

Participez à cette grande opération citoyenne. Les 9 et 16 octobre, c’est vous qui décidez !

Pour plus d’informations, voir le tract des Primaires à Puteaux (cliquez sur le lien) : Tract Primaires Puteaux

L’opposition à Puteaux

L'opposition à PuteauxNeuf mois se sont écoulés depuis le dernier article de ce blog. Neuf mois chargés en actions politiques, dont le point d’orgue a été les élections cantonales du mois dernier. Neuf mois durant lesquels les actions “de terrain” m’ont laissé peu de temps pour poster ici. Mais aujourd’hui, un point mérite d’être mis sur le devant de la scène : l’union de l’opposition lors du second tour des élections cantonales de Puteaux.

A en juger par les imbécilités proférées par les gardiens de la famille Ceccaldi sur Twitter, cette union provoque des remous au sein de la majorité municipale. On le comprend, puisqu’ensemble, les principales forces d’opposition (Parti Socialiste, MoDem, Europe Ecologie) ont réuni 48% des voix au soir du second tour. Jamais la famille Ceccaldi n’avait été en difficulté à ce point. Alors évidemment, depuis, elle envoie ses sbires essayer de discréditer notre action.

Leurs arguments “chocs” : “Grébert a fait main basse sur le Parti Socialiste”, “Le Parti Socialiste mérite mieux”, “On assiste à un Tous Sauf Franchi”, etc. Nous savons, et eux également, que quiconque connaît un tant soit peu la politique putéolienne ne pourra pas tomber dans le panneau. C’est aux autres qu’ils s’adressent, et c’est donc également aux autres que je m’adresserai.

A Puteaux, l’opposition a, de tout temps, été réprimée. La municipalité, par tous les moyens, essaie de la museler, alors qu’elle devrait être ouverte au débat (à titre d’exemple, consulter la lettre que j’envoyai en mars au préfet). Ces pratiques ne sont pas propres à Puteaux ; on les retrouve dans un certain nombre d’autres villes du 92 (vous avez dit Balkany ?), et même parfois dans des municipalités de gauche (vous avez dit Frêche ?). Certains élus de la majorité le reconnaissent d’ailleurs :

Frédéric Chevalier, Conseiller Municipal de la majorité à Puteaux

Ces pratiques sont, en elles-mêmes, haïssables. Parce qu’antidémocrates, parce que contraires à tous les principes de notre pays, parce qu’issues d’un autre âge, lorsque les mafias tenaient encore les institutions publiques. Mais en plus de cela, en plus de bafouer des “principes”, là où elles deviennent dangereuses, c’est lorsqu’elles aboutissent à des catastrophes réelles, tangibles, pour les habitants de la ville. La dernière en date : l’élection de Vincent Franchi au conseil général.

Les parents d’élèves, de droite comme de gauche, le savent bien : Vincent Franchi n’est pas taillé pour la politique. Pas d’idée, pas de charisme, de l’agressivité l’amenant à proférer menace sur menace et insulte sur insulte, l’adjoint municipal à l’Enseignement, la Culture et la Jeunesse n’a pour lui que sa lignée : petit-fils de Charles Ceccaldi-Raynaud, fils de Joëlle Ceccaldi-Raynaud, c’est le nouvel Héritier.

A titre d’exemple, je vous laisse simplement écouter le discours d’ouverture de son mandat. Pas besoin de commentaire. Vous apprécierez simplement le fait que sa mère lui chuchote derrière lui la deuxième partie de son discours…

Voilà où peut conduire un régime comme cela. Voilà pourquoi, en face de ces candidats, l’opposition doit être unie.

L’histoire de l’opposition dans la ville depuis 2008 est parfois compliquée. Et c’est normal : nous appartenons tous à des partis différents, nous ne partageons pas la même idéologie politique. Jamais le Parti Socialiste ne reniera son ancrage profondément à gauche. Et nous ne souhaitons pas au MoDem ou Europe Ecologie de mettre de côté leurs valeurs : c’est la diversité d’opinion qui favorise le débat démocratique.

Mais nous nous retrouvons cependant autour de certaines causes. La liberté d’expression, la liberté d’opinion, le respect des convictions des autres, la démocratie en sont les premières. L’union de l’opposition face à la famille Ceccaldi est donc, plus qu’un droit, un devoir. Par respect pour nos électeurs, par respect pour les valeurs de la France, l’opposition a l’obligation de se regrouper lorsque ceux-ci sont en danger.

Personne ne perd son âme dans une union de ce type. Au contraire, nous la perdrions si nous ne nous unissions pas. Nous n’aurons pas tout le temps le même avis, mais nous nous retrouverons lorsque les circonstances l’imposeront. Nous l’avons fait cette année, nous sommes prêts à le refaire autant que nécessaire.

La véhémence des critiques des sbires de la famille Ceccaldi à cet égard ne prouve que la pertinence de notre choix.

A lire également : la tribune commune de l’opposition, de Puteaux Infos de mai 2011

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