Francis Poézévara

Conseiller municipal à Puteaux

Catégorie : La vie à Puteaux (Page 20 sur 24)

Puteaux : la ville où il ne fait pas bon conduire

L’enfer des automobilistes est bien sur Terre, et se nomme Puteaux ! Si les usagers des transports en commun (dont je fais partie) peuvent se plaindre, à juste titre, de la saturation des métros, RER et autres tram aux abords de la Défense, il ne faut pas oublier ceux qui sont obligés de prendre la voiture pour aller travailler “à l’extérieur”, ou en des lieux difficilement accessibles autrement. Et pour ceux-là, quelle galère !

08h : Bouchons à volonté

La journée commence mal. Dès 08h, l’avenue Richard Wallace, l’une des principales voix d’accès de Puteaux vers le sud de la région parisienne, est encombrée. Dix minutes pour faire les 700m de l’avenue, ça fait moins de 5km/h de moyenne. Pas mal ! A titre de comparaison, c’est plus que le temps qu’il faut pour faire Porte Maillot – Porte Auteuil à la même heure…

Toute la journée : Des travaux, des travaux, des travaux

J’en parlais dans le troisième Puteaux (Vraies) Infos : la Mairie aime construire et déconstruire, le tout plusieurs fois de suite. Résultat, la ville entière est un chantier. Résultat, des ralentissements sur tout le territoire, et des conséquences dangereuses pour les automobilistes. Mon exemple “préféré” est la fermeture de la rue Victor Hugo. Un simple panneau au niveau du bar “Le Longchamp” avertit que la rue est fermée. Nombreux sont les automobilistes à ne pas le voir, ou à ignorer quelle est l’implication de ce panneau.
Car celle-ci est énorme : passé ce bar, l’avenue Richard Wallace est une impasse ! Toutes les voitures qui s’y aventurent sont obligées de faire demi tour au milieu du carrefour, ce qui est évidemment extrêmement risqué. Il suffirait pourtant de mettre un panneau sur la chaussée indiquant que la route est barrée à 50m…

Le soir : les voitures arrêtées sur la voie

Faites l’expérience : essayez de rentrer en voiture sur Puteaux en semaine, vers 19h. Que vous passiez par la rue Cartault, la rue Jean Jaurès, l’avenue Wallace ou la rue des Bas-Rogers, vous trouverez le même schéma : des voitures arrêtées ou stationnées en plein milieu de la voie. Toujours le même résultat : des bouchons et des situations dangereuses ! Et pourquoi ces stationnements non autorisés ? J’y viens !

Toute l’année : pas de place de stationnement.

A Puteaux, c’est bien connu, tout le monde a la chance d’habiter dans une résidence avec parking gardé et privatif. A quoi serviraient d’autres places de parking alors ? C’est vraisemblablement le raisonnement de la Mairie, qui détruit chaque jour de nouvelles places dans une ville qui en manque déjà énormément. Exemple : encore une fois, la rue Victor Hugo. Les rues alentours étaient déjà saturées, et rares étaient les fois où une place de stationnement restait libre plus de 20 secondes. Que fait la Mairie ? Elle supprime les places de la rue Victor Hugo en élargissant les trottoirs. Ben voyons !

[Edit] J’avais oublié un fait pourtant frappant…

Aux heures de pointe : les éboueurs et les “décorateurs”

Eh oui, entre 18h et 20h, les éboueurs passent évidemment par toutes les rues engorgées de Puteaux. Quand on aime les bouchons, on ne compte pas. Qu’on ne me fasse pas croire qu’il n’y a pas assez d’heures creuses dans la journée pour laisser le temps de récupérer toutes les ordures de la ville !

Dans le même ordre d’idée, vous avez pu apprécier hier la mise en place des dernières décorations pour le 14 juillet. A 18h30, bloquant la moitié de l’avenue Richard Wallace, difficile de les manquer ! Le mieux, c’est quand même lorsque, sur la partie de la route laissée libre, un 4×4 est garé sur la voie. Le bon-heur !

La Mairie aurait-elle besoin d’aide à la planification intelligente des interventions sur la voie publique ?

[/Edit]

Ah mais, suis-je bête ! Pourquoi tout le monde ne prendrait-il pas le taxi ?

De la poléthique, et vite !

La Mairie de PuteauxL’expression est à la mode. “Le niveau zéro de la politique”. Je ne sais pas qui l’a lâchée en premier lieu, mais tout le monde, d’un côté comme de l’autre de l’échiquier politique, la reprend et rereprend à son compte. Alors pour ne pas faire d’exception, je vais moi aussi parler de ce fameux “niveau zéro de la politique”.

Il faut dire qu’à Puteaux, nous sommes bien placés pour en parler ; nous le vivons tous les jours. Derniers exemples en date : les censures répétées des tribunes de l’opposition dans Puteaux Infos, et les coups dans le dos des partis d’opposition. Pour ces derniers, on peut évidemment prendre l’exemple de la difficulté pour un parti de gauche à réserver une salle quand il en a besoin, mais également celui de l’expulsion des élus PS de la Maison des Associations.

Pour redonner le contexte : depuis 2003, le Parti Socialiste a à sa disposition un local à la Maison des Associations, qui sert de salle de travail aux élus, permettant notamment de stocker les nombreux documents des anciens Conseils Municipaux, mais qui leur permet également d’accueillir les Putéoliens tous les premiers samedis du mois. Ce local leur avait été attribué par Ceccaldi père.

Et voilà que, au mois de mai, la Mairie décide subitement d’expulser les élus PS de ce local. Pourquoi ? Deux raisons à cela :

  1. la campagne électorale de l’an prochain pour les élections cantonales commence. Il faut donc que Joëlle Ceccaldi-Raynaud aide son fils, pour qui on sait que la bataille sera dure, grâce à toutes les basses manœuvres possibles.
  2. Un autre groupe de l’opposition a demandé à avoir un local également. Plutôt que leur en prêter un, la Mairie préfère renvoyer tout le monde à la rue.

C’est là qu’intervient la “poléthique”. Certes, la loi n’oblige les Mairies qu’à avoir un local commun à tous les groupes de l’opposition, sans possibilité de permanence. Donc la Mairie de Puteaux a décidé de mettre à disposition des chefs de groupe de l’opposition un local commun à la Mairie.

Mais ce local est absolument inutilisable pour les conseillers municipaux de l’opposition ! D’abord, il n’est ouvert qu’aux horaires de Mairie. Sachant que nos conseillers d’opposition ont un boulot – ils participent à la politique municipale bénévolement, contrairement aux adjoints municipaux – il leur est dans les faits impossible de profiter de ce local ! De plus, ce local est partagé, et ne possède rien qui garantisse la confidentialité des dossiers traités. Sachant que l’opposition comprend aussi bien des élus PS que des représentants de droite, et que la majorité municipale peut accéder à cette pièce, c’est inacceptable !

Et enfin, il est interdit d’y tenir une permanence. C’est peut-être le point le plus choquant. Les élus de l’opposition représentent les Putéoliens, au même titre que les élus de la majorité. La manœuvre politique consistant à les couper des habitants est abjecte !

Voilà pourquoi nous réclamons un peu plus de poléthique à Puteaux. La démocratie, ce n’est pas uniquement suivre le minimum syndical imposé par la loi. C’est aussi mettre en place des moyens de mieux vivre ensemble. Et c’est aussi arrêter de penser à son intérêt particulier (ou à l’intérêt de son fils !) pour commencer à penser intérêt commun.

On en est encore loin !

P.S. : Pour son repas annuel, la section du Parti Communiste de Puteaux a demandé la location d’une salle à la Mairie. Ils n’ont eu aucune réponse, malgré de nombreuses relances. Ca fait deux ans que ça dure. De notre côté, nous avons demandé à plusieurs reprises la location d’une salle pour notre dîner exceptionnel de juin 2010. La demande s’est malencontreusement perdue une fois, puis deux fois, puis trois fois. Vous avez dit bizarre ?

Tribunes de Puteaux Infos : la blague mensuelle

N’ayant pas reçu le Puteaux Infos ce mois-ci (mais que fait la police ?), j’étais passé à côté du comportement scandaleux de l’UMP sur la page “Tribunes”.

C’est une habitude : les Tribunes de l’opposition énervent du côté de la majorité municipale. Ce mois-ci, c’est particulièrement flagrant ! Qu’on soit de Droite ou de Gauche, personne ne peut approuver de telles dérives. Il serait temps que les choses changent à Puteaux !

Sur le fond, tout d’abord… L’UMP rappelle, dans ce qui frise l’onanisme intellectuel, que, selon le règlement du Conseil Municipal, “les textes doivent parvenir au service de la Communication au plus tard le 10 de chaque mois avant la parution du bulletin“. Bien. Et pourtant, la tribune UMP, comme tous les mois, est écrite bien après cette date limite !

J’en veux pour preuve le contenu de leur tribune. Avec Stéphane Vazia, nous avons envoyé notre tribune le 10 un peu avant minuit. Et pourtant, la tribune UMP y répond, allant même jusqu’à la citer ! Ils n’ont vraiment plus honte de rien.

Bon cela dit, ils répondent à notre tribune certes, mais comme ils ne la comprennent pas, ça donne un résultat un peu cocasse. “Il paraît que baisser une taxe, c’est méprisant”, disent-ils. Messieurs dames de l’UMP, j’explicite ce que nous écrivions, dans l’espoir que le lumière se fasse dans vos esprits : ce qui est méprisant, c’est de ne baisser que de 40 000€ une taxe qui en coûte plus de 4 millions aux Putéoliens, dont la moitié de bénéfice pur !

Ah oui, autre fait amusant sur cette date limite : l’UMP locale se permet de ne pas publier une tribune “hors délai”, alors qu’elle a le temps de marquer “Tribune envoyée hors délai, non publiée” dans le Puteaux Infos… Etait-ce beaucoup plus dur de mettre le vrai texte à la place de cette phrase ?

Concernant la forme, c’est peut-être là qu’on touche le plus le fin fond du grotesque. Comment rendre les tribunes de l’opposition illisibles ?

D’une part, réserver la moitié de la page des tribunes à la majorité, qui, pourtant, selon la loi, n’a pas à avoir de tribunes dans le journal municipal. Jugez plutôt : en mettant un “0%” sur la moitié de leur emplacement, leur texte reste toujours plus lisible que ceux de l’opposition. Minable.

D’autre part, si une tribune de l’opposition ennuie, la mettre dans un petit coin, quitte à republier à l’infini de vieilles tribunes. Dans le Puteaux Infos de ce mois-ci, alors que nous ne sommes que deux groupes à avoir envoyé une tribune, celles-ci se retrouvent illisibles parce que, tenez-vous bien, il manquait une ligne à celle du mois dernier, donc elle est republiée en entier. Minable !

Enfin, le plus amusant étant sans doute leur manière de faire signer aux élus de l’opposition le texte “Tribune non parvenue”, ou “Tribune parvenue hors délai, non publiée”.

Quelle honte, mais quelle honte !

Qui virera cette équipe municipale qui bafoue les règles démocratiques de base, et qui jette l’opprobre sur notre ville qui devrait pourtant, grâce à sa situation privilégiée, être un modèle pour ses voisines ?

Ce qui est étonnant, c’est que personne, à l’UMP, ne vire ces petits comiques… Ca viendra peut-être !

Puteaux (Vraies) Infos n°3 : Editorial

Chères Putéoliennes,
Chers Putéoliens,

Interrogation surprise : citez 3 moyens de propagande électorale UMP à Puteaux. Les affiches officielles ? Ca fait un. Les tracts ? Oui deux ! Et le troisième ? Vous séchez ? Mais Puteaux Infos bien sûr !

Si vous aviez encore un doute, souvenez-vous des deux thèmes de campagne de l’UMP pour les régionales. La sécurité d’abord (on ne se refait pas), l’écologie ensuite (encore une manœuvre électoraliste). Reprenez maintenant les couvertures des deux Puteaux Infos parus au cours de la campagne. Février : « Au service de la sécurité ». Mars : « Développement durable ».

C’en est caricatural, mais plus rien n’effraie les amis de Joëlle Ceccaldi-Raynaud !

En ouvrant l’édition d’avril, on se demande donc : « qu’ont-ils inventé cette fois-ci ? ». Et bien c’est officiel : page 4, Puteaux Infos abandonne totalement son statut de journal de la Ville, et se transforme en tract de la liste « Union pour Puteaux ».

C’est pratique, ça ne coûte rien à l’UMP : ce sont les Putéoliens qui payent ! On ne devrait pas tarder à tous recevoir une carte de membre du parti bleu dans nos boîtes aux lettres. J’ai hâte !

Francis Poézévara
Secrétaire de Section du PS Puteaux

Retrouvez dès maintenant le troisième numéro de Puteaux (Vraies) Infos ici.

Puteaux, l’UMP et le budget…

Le budget est un sujet dans l’air du temps, que ça soit au niveau local ou national. A Puteaux, l’UMP semble avoir quelques difficultés à maîtriser cette notion, qu’il s’agisse du budget de la ville ou de l’Etat.

Le Conseil Municipal du 08 avril avait à l’ordre du jour l’examen du budget de la Ville. Une nouvelle fois, il est complètement délirant… Vous me direz, on a l’habitude ; certes, mais le jour où l’opposition arrêtera de dénoncer ce genre de dérives sera un bien triste jour pour la démocratie !

Dans le genre de détails saugrenus que l’on retrouve dans le budget, citons, dans le désordre :

– Des écarts monumentaux entre les sommes budgétées  (notamment en ce qui concerne les investissements) et les sommes dépensées : la Mairie ne respecte ni ses promesses, ni ses projets.

– Un budget encore une fois largement excédentaire : les impôts payés par les Putéoliens ne leur sont pas reversés sous forme de services publics, mais finissent bien au chaud sur des comptes en banque.

– Les propositions de l’opposition pour alléger les charges des personnes les plus vulnérables sont systématiquement rejetées.

– Notons enfin une belle absurdité : concernant la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, les Putéoliens payent 1,4 millions d’euros de plus que ce qu’elle ne coûte ! Non, hélas, ce n’est pas une blague.

La liste pourrait encore continuer, mais pour plus de détails je vous invite à vous rendre sur les deux blogs de nos élus au Conseil Municipal, Stéphane Vazia et Nadine Jeanne. Vous y trouverez notamment un compte-rendu du conseil municipal de Puteaux, ainsi que la tribune des élus dans le prochain Puteaux Infos concernant le budget.

Pour conclure sur le budget de l’Etat, je reviendrai simplement sur un article publié par Frédéric Chevalier, conseiller municipal UMP, qui s’intitule “déficit en baisse”. Le titre est fourbe. A le lire, un “non technicien” croirait que F. Chevalier nous annonce que le gouvernement a enfin décidé d’arrêter de creuser la dette de l’Etat, qui est devenue monumentale suite aux diverses manoeuvres injustes de ces dernières années (bouclier fiscal, etc). Et bien non, évidemment ! Ce dont F. Chevalier se réjouit, c’est, tenez-vous bien, que la France ne perde “que” 39,4 milliards d’euros en 2010. Génial ! Toujours est-il que ces 39,4 milliards viennent s’ajouter à la dette déjà accumulée, qui n’est toujours pas prêt d’être remboursée.

Il faudra donc attendre le retour de la Gauche au pouvoir en 2012 pour espérer sortir de ce cercle vicieux…

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