Après 17 années d’engagement politique dans l’opposition à cette mairie tenue par une famille cliché de la droite affairiste du 92, dont 11 ans passés en tant que conseiller municipal à défendre les Putéoliennes et Putéoliens face à un mur antidémocratique, antisocial et antiécologique, c’est avec émotion que je passe le relais à Anna Fryde-Monsonego, deuxième du liste du Printemps Putéolien.

La première des raisons à ma démission est très concrète et financière. Comme pour beaucoup de Putéoliennes et de Putéoliens, la gentrification de la ville (avec un revenu moyen qui a augmenté de 1100€ par mois en 20 ans !!) m’empêche de me loger dans un logement suffisant pour ma famille. Ce n’est pas un hasard, mais bien la volonté politique de la famille Ceccaldi, et en particulier de l’héritière Joëlle Ceccaldi-Raynaud, qui a toujours rêvé de concurrencer Neuilly. Je me souviens à ce titre de la joie dans son regard le jour où elle m’a dit “désormais il y a même des Neuilléens qui viennent habiter à Puteaux !!”.
La loi m’autorisait à rester conseiller municipal malgré mon déménagement. Néanmoins, pour des questions éthiques et morales, je considère qu’il est primordial que les élu·es habitent sur leur territoire. Par ailleurs, je sais qu’Anna, engagée depuis longtemps à Puteaux, sera une très bonne élue et j’ai grand plaisir à la voir prendre un mandat municipal !
L’autre raison à ma démission est plus politique. Après 11 années de mandat, dont 5 seul représentant de la liste d’union de la gauche au conseil, je suis arrivé au bout de l’exercice. La “démocratie” putéolienne est ainsi faite que la majorité ne prend en compte absolument aucune proposition de l’opposition. De fait, cela fait 11 ans que, malgré toutes mes interventions, tous mes contre-projets, tous mes amendements, Puteaux s’enfonce dans une politique antisociale et antienvironnementale.
Onze années durant, j’ai défendu un budget au service des habitant·es, et notamment des plus fragiles. Onze années durant, j’ai dénoncé l’insincérité des budgets qui, systématiquement, minimisent les recettes et surévaluent les dépenses pour ne pas avoir à engager de mesures sociales. Conseil après conseil, j’ai dénoncé la politique menée dans le quartier des Bergères, “écoquartier” qui n’en a que le label et qui remplace l’habitat modéré par des logements de haut standing. Conseil après conseil, j’ai rappelé que l’ouverture des commerces le dimanche n’augmentait pas le CA des commerçant·es, et qu’à défaut de ne pas l’autoriser il fallait regrouper les ouvertures sur les mêmes dimanches, et pas les différencier par secteur. Conseil après conseil, je me suis opposé aux délégations de nos crèches à des entreprises privées, et même après les scandales graves de ces dernières années Joëlle Ceccaldi s’y est entêtée.
Ces quelques exemples vous montreront à quel point la tâche d’un conseiller municipal est répétitive, sisyphéenne. Je reste néanmoins fier d’avoir été l’un des seuls à assister à la quasi-totalité des 55 conseils, malgré leur organisation en journée et en semaine pour obliger l’opposition à poser des congés potentiellement sans solde.
Il est désormais temps pour d’autres de prendre la relève, et je sais que la gauche et l’écologie à Puteaux ont de très bons représentant·es pour cela ! En attendant leur victoire en 2026 (!), je souhaite bon courage à Anna Fryde-Monsonego et Brice Loe-mie pour les mois à venir.
Ci-dessous, ma dernière tribune pour le Puteaux Infos de septembre 2025.

Laisser un commentaire