Francis Poézévara

Conseiller municipal à Puteaux

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Elections européennes : Résultats à Puteaux

Voici les résultats officiels des élections européennes de 2019 sur la commune de Puteaux :

Inscrits : 29 881
Votants : 17 764, soit 59,45% de participation
Blancs : 2,37%, nuls : 1,86%

Listes Voix % Inscrits % Exprimés
RENAISSANCE SOUTENUE PAR LA RÉPUBLIQUE EN MARCHE, LE MODEM ET SES PARTENAIRES 5 164 17,28 30,36
EUROPE ÉCOLOGIE 2 527 8,46 14,85
UNION DE LA DROITE ET DU CENTRE 2 340 7,83 13,75
PRENEZ LE POUVOIR, LISTE SOUTENUE PAR MARINE LE PEN 1 928 6,45 11,33
ENVIE D’EUROPE ÉCOLOGIQUE ET SOCIALE 915 3,06 5,38
LA FRANCE INSOUMISE 741 2,48 4,36
LISTE CITOYENNE DU PRINTEMPS EUROPÉEN AVEC BENOÎT HAMON SOUTENUE PAR GÉNÉRATION.S ET DÈME-DIEM 25 552 1,85 3,24
PARTI ANIMALISTE 548 1,83 3,22
URGENCE ÉCOLOGIE 546 1,83 3,21
LES EUROPÉENS 528 1,77 3,1
LE COURAGE DE DÉFENDRE LES FRANÇAIS AVEC NICOLAS DUPONT-AIGNAN. DEBOUT LA FRANCE ! – CNIP 358 1,2 2,1
ENSEMBLE POUR LE FREXIT 277 0,93 1,63
POUR L’EUROPE DES GENS CONTRE L’EUROPE DE L’ARGENT 226 0,76 1,33
LUTTE OUVRIÈRE – CONTRE LE GRAND CAPITAL, LE CAMP DES TRAVAILLEURS 62 0,21 0,36
ENSEMBLE PATRIOTES ET GILETS JAUNES : POUR LA FRANCE, SORTONS DE L’UNION EUROPÉENNE ! 58 0,19 0,34
ALLIANCE JAUNE, LA RÉVOLTE PAR LE VOTE 55 0,18 0,32
LES OUBLIÉS DE L’EUROPE – ARTISANS, COMMERÇANTS, PROFESSIONS LIBÉRALES ET INDÉPENDANTS – ACPLI – 35 0,12 0,21
UDLEF (UNION DÉMOCRATIQUE POUR LA LIBERTÉ ÉGALITÉ FRATERNITÉ) 32 0,11 0,19
PARTI FÉDÉRALISTE EUROPÉEN – POUR UNE EUROPE QUI PROTÈGE SES CITOYENS 28 0,09 0,16
PARTI PIRATE 21 0,07 0,12
PACE – PARTI DES CITOYENS EUROPÉENS 15 0,05 0,09
UNE EUROPE AU SERVICE DES PEUPLES 13 0,04 0,08
ESPÉRANTO – LANGUE COMMUNE ÉQUITABLE POUR L’EUROPE 12 0,04 0,07
MOUVEMENT POUR L’INITIATIVE CITOYENNE 9 0,03 0,05
DÉCROISSANCE 2019 8 0,03 0,05
ALLONS ENFANTS 4 0,01 0,02
LISTE DE LA RECONQUÊTE 4 0,01 0,02
À VOIX ÉGALES 4 0,01 0,02
NEUTRE ET ACTIF 2 0,01 0,01
DÉMOCRATIE REPRÉSENTATIVE 0 0 0
LA LIGNE CLAIRE 0 0 0
PARTI RÉVOLUTIONNAIRE COMMUNISTES 0 0 0
UNE FRANCE ROYALE AU COEUR DE L’EUROPE 0 0 0
ÉVOLUTION CITOYENNE 0 0 0

Les deux eurodéputés français fantômes

L'hémicycle du Parlement européen

L'hémicycle du Parlement européen

On a beaucoup parlé des élections européennes depuis une semaine (plus que pendant la campagne d’ailleurs), et en particulier des résultats. On pourrait donc croire que tout est fini. Que l’on connaît la liste de tous nos députés européens. Et bien non ! Il nous en manque potentiellement deux, et personne ne sait ni qui cela sera, ni comment ils seront désignés.

Vous vous souvenez du traité de Lisbonne ? Mais si, le traité que le gouvernement a fait passer à l’Assemblée Nationale, parce que les Français sont trop bêtes pour comprendre que c’est une bonne chose pour eux… Le traité de Sarkozy, qui dit clairement à la majorité de Français qui ont voté contre le traité constitutionnel : “votre vote lors du référendum, mettez-vous le où je pense” ! Et bien ce traité redéfinit les règles de représentation des Etats au Parlement européen. En France par exemple, nous aurions ainsi 74 députés à la place des 72 actuellement.

Je dis “nous aurions”, car ce n’est pas encore fait. Les Irlandais ont voté contre le traité, et il n’est donc pas encore en vigueur. Mais les Irlandais vont devoir revoter à l’automne. “Mauvaise réponse, essaye encore !”.

Si les Irlandais disent finalement “oui” au traité, celui-ci entrera en application immédiatement. Et notre nombre d’eurodéputés passera donc à 74. Oui mais, nous, on n’a élu que 72 députés. Alors comment on détermine les deux derniers ?

En France, rien n’est encore décidé. Sur son blog, Jean Quatremer pose la question : à quelle région donnera-t-on les sièges supplémentaires ?

Réponse 1 : au Centre et au Nord-Ouest, comme prévu par le traité de Lisbonne. C’est vrai que cela serait logique, mais cela ne satisfait a priori pas le gouvernement (parce que ça ne favoriserait pas l’UMP).

Réponse 2 : aux régions qui ont le moins bon rapport population/élus. Cela serait plus démocratique. Cela donnerait deux députés Europe Ecologie supplémentaires.

Réponse 3 : autre chose. Le gouvernement pourrait très bien décider d’utiliser un mode de scrutin qui avantagerait son camp. Les deux pistes envisagées par J. Quatremer sont la tenue d’un nouveau scrutin, ou alors donner les 2 postes aux Français de l’étranger.

Gageons que nos dirigeants sauront trouver le meilleur moyen d’obtenir deux députés européens supplémentaires !

Un dimanche de vote à Puteaux

La Mairie de Puteaux

La Mairie de Puteaux

Mandataire de la liste PS pour les élections européennes à Puteaux, j’étais donc délégué de cette liste dimanche dans trois bureaux de vote. Pour ceux qui connaissent un peu la ville, il s’agissait des bureaux 2 et 3 à la Mairie, et 25 au Palais des Arts.

On lit un peu partout que l’exercice de la démocratie à Puteaux est difficile. Intimidation, disparition des bulletins, influence des électeurs, méconnaissance des principes démocratiques, j’ai testé pour vous.

08h00. Je me rends tout d’abord au bureau n°3, qui est également le bureau dans lequel je vote. J’effectue mon devoir civique, puis me présente à la présidente du bureau. Les sourires s’éteignent lorsqu’ils apprennent que je suis délégué non-UMP. Toutefois, les échanges restent courtois. Tout est en ordre dans le bureau.

09h00. Je me rends au bureau n°2. Je salue le président du bureau de vote, l’ex 1er adjoint au Maire Gaston Garino. L’accueil est beaucoup plus froid que précédemment. La chef de centre me lance un regard méprisant, et me dit, glaciale : « je vous préviens, si vous n’êtes pas là pile à l’heure de la clôture, je ne vous note pas sur le PV ». Le ton est donné.

J’inspecte rapidement la table des bulletins, pour vérifier qu’il n’en manque pas. « Ne restez pas devant la table pour qu’on ne vous confonde pas avec les électeurs », me lance la chef de centre. Elle ne connaît donc pas le code électoral, qui indique qu’un délégué peut aller à sa guise dans les bureaux de vote, excepté derrière les tables. C’est précisément ce qui nous permet de vraiment contrôler la régularité des opérations.

Pourquoi une telle agressivité de sa part ? Ceci dit, venant d’une chef de centre qui ne connaît pas le code électoral, on comprend qu’elle puisse être déstabilisée à l’idée d’être surveillée.

10h00. Je retourne au bureau n°3. Une file d’électeurs se tient maintenant devant la table des bulletins. Lorsque je l’examine, surprise ! Les bulletins PS ont disparu. Lorsque je le fais remarquer aux membres du bureau, ils essaient d’esquiver : « On ne doit plus en avoir ». Le PS manquerait de bulletins 2h après le début du scrutin, alors qu’à peine 100 personnes sont venues voter ? « Ah tiens non il en reste ». Comme par hasard.

10h15. Je rends visite au bureau de vote n°25, pour lequel nous avons nommé une assesseur. J’y retrouve un délégué MoDem. L’accueil est bien meilleur qu’à la Mairie. Comme dans les deux autres bureaux, rien n’indique que certaines listes n’ont pas déposé de bulletins, ce qui n’est encore une fois pas conforme. Les membres du bureau y remédient sans causer de problème.

L’organisation du bureau de vote est étrange. L’assesseur en charge du cahier est malentendante, et notre assesseur est obligée de crier les numéros plusieurs fois pour qu’elle l’entende. Ayant droit au passage aux remarques désobligeantes de la première. De plus, évidemment, les deux clés de l’urne sont gardées par les deux conseillers municipaux UMP. Sait-on jamais.

11h00. Je retourne à la Mairie. Aucun incident particulier n’est à signaler.

15h00. Une électrice du bureau n°6 nous signale qu’il n’y a pas de bulletin PS disponibles dans son bureau. Je m’y rends donc en courant. Comme par hasard, un tas de bulletins PS deux fois plus haut que les autres est présent sur la table. Les membres du bureau tentent de me faire croire qu’il y en a toujours eu. On imagine pourtant mal que l’électrice ait pu les rater, étant donné qu’ils dépassent largement tous les autres tas de bulletins. Combien d’électeurs ont-ils ainsi empêché de voter PS ?

15h30. Me voici de retour dans le bureau n°2, sur lequel j’ai décidé de me concentrer, étant donné l’accueil que j’y ai reçu le matin même. J’y assiste à un défilé des conseillers municipaux de la majorité, qui viennent discuter derrière les tables, se donnent de franches accolades, alors qu’ils n’ont absolument pas le droit d’entrer dans le bureau. Difficile de ne pas voir la présence de ces élus UMP pour les électeurs qui se présentent. Mais ils agissent comme s’ils étaient en terrain conquis. Que des élus méprisent ainsi le code électoral, c’est tout simplement inacceptable !

Marianne a eu les oreilles qui ont sifflé à Puteaux dimanche !

Marianne a eu les oreilles qui ont sifflé à Puteaux dimanche !

17h00. Deux militants UMP entrent dans le bureau, et saluent M. Garino. Ils commencent à discuter à voix haute, sans aucun respect pour les électeurs présents. L’un lance, très fort pour que tout le monde l’entende, « mais vous savez, moi j’ai voté ce matin, et bien sûr j’ai voté pour Joëlle Ceccaldi-Raynaud ». Je leur demande alors aimablement de continuer leur discussion dehors. « T’es qui toi, je te connais pas ! Alors rien à foutre, je continue à discuter ici, et si ça te plaît pas tu pourras le mettre dans le procès verbal ! ». Ce que je demande évidemment à faire. « Le procès verbal, c’est à la clôture, pas avant ! », me répond-on. Erreur : les délégués peuvent signaler à tout moment tout incident. Sinon, quel est l’intérêt de surveiller plusieurs bureaux, sachant qu’on ne peut assister qu’à une clôture ? L’UMP local a décidément bien du mal avec la démocratie.

Les deux individus continuent à discuter avec le président du bureau de vote, qui ne fait rien pour les faire sortir, ce qui était son devoir. Ces complicités malsaines sont écœurantes.

Suite à leur sortie, les membres du bureau de vote viennent me voir tour à tour pour essayer de me convaincre de ne pas écrire dans le procès verbal.

« Vous savez, il ne parlait pas de ce matin, JCR n’est pas candidate, elle est même très éloignée du scrutin », me dit l’un.

« Ca sert à rien d’écrire dans le procès verbal. Le préfet ne le lira pas de toute façon. », me dit M. Garino, ex 1er adjoint à la mairie et président du bureau de vote. Quelle vision de la démocratie !

Je demande à nouveau à écrire dans le procès verbal, ce qui m’est refusé. « A la clôture ! ».

17h30. Le bureau reçoit un coup de téléphone, vraisemblablement de la Mairie. « Est-ce que Grébert est passé ? ». La Mairie est en train de faire le tour des bureaux, afin de savoir si l’un des conseillers municipaux de l’opposition est entré dans les bureaux de vote. Il n’en a en effet pas le droit. Je suis curieux de voir ce qu’ils vont en sortir, sachant que TOUS les conseillers municipaux de la majorité, et même les simples militants, sont passés dans les bureaux pour « se montrer ».


18h00. Je fais un dernier tour dans le bureau n°25. Une personne discute avec le président du bureau : « vous savez ici c’est un fief… Venez à l’extérieur, je vais vous raconter ! ». Le président, se sachant observé par notre assesseur, élude : « je n’ai pas le droit de sortir… ». Cela aurait été intéressant de savoir ce qu’il y avait de si important à raconter sur les électeurs UMP du bureau de vote… Encore un dossier que nous ne connaîtrons pas avant d’entrer à la Mairie.

Anecdote : alors qu’il s’agit d’un « fief » UMP, les membres du bureau se permettent des commentaires désobligeants après chaque passage d’un électeur. « Encore un cas social ! », disent-ils souvent. Affligeant.

19h00. Je reviens au Bureau n°2 pour assister à la fin du scrutin. A 19h45, la chef de centre fait entrer ses assesseurs, qu’elle « garde sous le coude », me dit-elle, pour être sure qu’ils soient d’accord avec elle.

20h00. Le dépouillement commence. Les assesseurs sont évidemment tous clairement UMP. « T’as qu’à mettre tout UMP », plaisante l’un avant de voir que je contrôlais le dépouillement. Les opérations sont relativement difficiles, mais se terminent au final en moins d’une heure.

Vient le moment de remplir le procès verbal. Les membres du bureau prennent leur temps au maximum, espérant que je change encore d’avis. Quand ils me laissent enfin y accéder, le personnel de la mairie est déjà en train de ranger les tables. Je prends néanmoins mon temps pour remplir mes observations.

Intrigués, le président et la chef de centre restent derrière moi pendant que j’écris, grommelant. Ils n’ont visiblement pas l’habitude d’être contredits. La chef de centre me presse « bon ça va peut-être aller là, il est tard ». Je lui rétorque que, s’ils avaient suivi les procédures normales, je l’aurais fait pendant la journée et on aurait gagné du temps. « Oui mais c’est moi qui décide, et si vous n’êtes pas content c’est la même chose ! », s’énerve M. Garino.

Lorsque je termine le remplissage du bureau de vote, il vient me voir, visiblement énervé, et me répète ce qu’il m’a dit l’après-midi : « Voilà vous êtes contents ? Vous avez perdu votre temps là ! Le préfet n’en a rien à faire de ce que vous mettez. Vous venez de perdre votre temps. Vous savez que ça n’a servi à rien ? ». Il semble hors de lui, et devient très agressif.

Le préfet ne lira peut-être pas mes commentaires. Mais le simple fait d’avoir bousculé les petites habitudes nauséeuses de ces personnes me fait penser que je n’ai pas perdu mon temps. La démocratie est une leçon que Puteaux doit encore travailler.

Edité le 12/06 : Afin que cet article ne soit pas mal interprété, je tiens à préciser que mes reproches et suspicions ne concernent pas le service élection de la Mairie. Ce service a en effet très bien fait son travail, et je l’en remercie, en facilitant mon action de mandataire (à travers la désignation des assesseurs/délégués), ou la distribution des bulletins aux bureaux. Mes reproches vont directement aux membres des bureaux désignés, qui sont eux responsables de recharger les bulletins sur les tables notamment.

Elections européennes : la proportionnelle, comment ça marche ?

Le scrutin proportionnel

Le scrutin proportionnel

Une fois n’est pas coutume, je vais parler de mathématiques. En effet, les scrutins à la proportionnelle ne sont pas les scrutins les plus simples à comprendre. Exemple : dans une région qui possède 10 députés, combien en gagne un parti qui fait 7% ? On est tenté de répondre “aucun”. Mais si tous les partis font moins de 10%, alors que se passe-t-il ? Explication de la “méthode de Hondt”.

La méthode utilisée pour le scrutin des européennes porte le nom d’un mathématicien belge, Victor D’Hondt. Il s’agit d’une méthode dite “de la plus forte moyenne”. Le principe est simple : on fait le rapport entre le nombre de voix et le nombre de siège, et on prend les meilleures moyennes.

Illustration :

Admettons que le parti A ait 50% des voix, le parti B 30%, le parti C 20%, et que l’élection mette en jeu 5 sièges.

Pour le parti A, les rapports sont les suivants : 1er siège, 50 / 1 = 50 ; 2è siège, 50/2 = 25 ; 3è siège, 50/3 = 16,66 ; 4è siège, 50/4 = 12,5 ; 5è siège, 50/5 = 10.

Pour le parti B, on obtient 30 – 15 – 10 – 7,5 – 6.

Pour le parti C, on obtient 20 – 10 – 6,66 – 5 – 4.

Une fois que l’on a les rapports, on prend les 5 plus gros chiffres : 50 (A1), 30 (B1), 25 (A2), 20 (C1), 16,66 (A3).

A reçoit donc 3 sièges, B et C en ont un chacun.


Ok pour l’exemple théorique. Maintenant, appliquons cette méthode au dernier sondage, histoire d’avoir une projection en nombre de sièges.

UMP PS MoDem Verts Front de Gauche FN NPA Libertas LO Alliance écologiste indépendante Autres
26,00 20,00 13,00 11,00 7,00 6,00 6,00 4,50 2,50 1,50 2,50
26,00 20,00 13,00 11,00 7,00 6,00 6,00 4,50 2,50 1,50 2,50
13,00 10,00 6,50 5,50 3,50 3,00 3,00 2,25 1,25 0,75 1,25
8,67 6,67 4,33 3,67 2,33 2,00 2,00 1,50 0,83 0,50 0,83
6,50 5,00 3,25 2,75 1,75 1,50 1,50 1,13 0,63 0,38 0,63

J’ai mis en gras les rapports les plus gros. On obtient donc la répartition suivante :

Dans les régions avec 13 sièges : 4 UMP, 3 PS, 2 MoDem, 1 Verts, 1 Front de Gauche, 1 FN, 1 NPA.

Dans les régions avec 10 sièges : 4 UMP, 3 PS, 1 MoDem, 1 Verts, 1 Front de Gauche.

Dans les régions avec 9 sièges : 3 UMP, 3 PS, 1 MoDem, 1 Verts, 1 Front de Gauche.

Dans les régions avec 5 sièges : 2 UMP, 1 PS, 1 MoDem, 1 Verts.

Dans la région avec 3 sièges : 2 UMP, 1 PS.

Toutes les voix des partis qui n’ont pas de siège sont perdus. C’est le gros inconvénient du découpage en région. Cela favorise les gros partis. Reste à se demander si on préfère favoriser l’UMP ou le PS.

C’est plus clair ?

Elections européennes : les défis de l’UE

Le drapeau européen

Le drapeau européen

Pour répondre aux personnes qui persistent à dire que le PS n’a pas de proposition (heureusement, de moins en moins nombreuses), je vais reprendre ici nos différentes propositions. Vous pouvez les retrouver sur le site ChangerLEurope.fr. Avant tout, voici les défis qui attendent l’Europe, et auxquels le PS répond.

L’Europe est l’une des régions les plus riches du monde. Certains disent que nous n’avons plus les moyens d’avoir des droits sociaux conséquents. Mais l’Europe, première économie et premier marché du travail à l’échelle mondiale, a la capacité de faire agir cette économie et ce marché au service des citoyens, des travailleurs et des entrepreneurs.

En Europe, tous les citoyens doivent avoir accès à un emploi correct, offrant des conditions de travail normales, leur permettant de vivre décemment. Notre action doit faciliter la croissance des entreprises, la création d’emplois plus qualifi és et l’investissement dans les nouvelles technologies. Contrairement à la droite, nous n’assimilons pas l’emploi et les droits sociaux des salariés à des charges qu’il faudrait sans cesse réduire. Bien au contraire : ils sont essentiels au succès de notre économie en contribuant à motiver les salariés, à améliorer la qualité de l’emploi, à garantir la paix sociale et à impliquer les travailleurs dans les projets de l’entreprise. Pour la droite, la mondialisation impose de travailler plus dur et plus longtemps. Nous, progressistes, nous savons que ce n’est pas le résultat de la mondialisation mais d’une politique injuste. Il ne s’agit pas de travailler plus mais de travailler mieux.

La crise financière mondiale et la récession frappent durement les gens. La crise financière a montré l’impact direct des marchés mondiaux sans règles sur notre vie quotidienne, avec les inégalités croissantes entre dirigeants surpayés et salariés sous-payés, avec le risque accru de perdre son emploi ou son logement. Agissons donc pour aider les plus touchés à se relever. Et, pour éviter le retour de nouvelles crises financières, luttons pour l’établissement de règles plus responsables appliquées à tous les acteurs financiers. Cette crise marque la fin de l’ère néolibérale des marchés sans régulation crédible. La droite croit à la société de marché,  où les riches deviennent toujours plus riches au détriment de tous les autres. Nous croyons, nous, en une économie sociale de marché donnant à chacun sa chance de réussir en saisissant les possibilités nouvelles d’un monde ouvert. Nous croyons à la solidarité entre les générations, non à la concurrence entre individus prônée par les néo-libéraux.

Le changement climatique constitue la plus grande menace à long terme sur l’humanité. C’est un problème mondial demandant une solution mondiale. La droite parle du changement climatique mais pour nous il faut autre chose que des mots. Nous voulons des actions concrètes et réalistes pour protéger l’environnement et pour réorienter notre économie vers une nouvelle croissance écologique, innovante, créatrice d’emploi.

PES - Les citoyens d'abord

PES - Les citoyens d'abord

L’énergie est devenue une question de sécurité vitale pour l’Europe.  Nous importons déjà 50% de notre énergie et cette proportion pourrait passer à 70% à l’horizon 2030. C’est tous ensemble que nous devons construire notre indépendance énergétique en développant des énergies respectueuses de l’environnement, produites en Europe. La droite croit qu’il faut rester dans le train-train et s’en remettre au marché. Certains conservateurs vont jusqu’à nier la réalité du changement climatique, ignorant les preuves scientifi ques massives en toute irresponsabilité face à cette grave menace pour le monde. Notre volonté est de faire de l’Europe le leader mondial de la lutte contre le changement climatique.

L’Union européenne a fait des efforts pour gérer l’immigration mais nous devons faire mieux. L’immigration a eu pour l’Europe de nombreux apports positifs et a contribué à notre richesse. Pour pouvoir bénéficier encore d’une société productive, prospère et diverse, nous devons combattre l’immigration clandestine et le trafic d’êtres humains. Les immigrés en situation régulière doivent avoir les mêmes droits et obligations que les autres travailleurs. L’accueil des réfugiés est un droit fondamental pour tous ceux qui fuient la persécution : nous entendons en faire une application sûre et juste pour les victimes de menaces et d’exploitation, en écartant les abus. Le changement climatique créera une nouvelle émigration dans les régions les plus pauvres touchées par le phénomène ; nous devrons nous en préoccuper. Notre tâche est aussi de faciliter l’intégration des immigrés, pour leur propre avantage et celui des sociétés dans lesquelles ils vivent. La droite a joué sur les peurs. Nous voulons une réponse humaine aux défis de l’immigration légale et clandestine.

Les menaces pour la démocratie et les droits de la personne n’ont pas disparu. Les frontières européennes n’arrêtent pas le terrorisme, la criminalité et l’extrémisme. L’action plus forte que nous voulons au niveau européen doit empêcher qu’ils ne menacent la vie et les libertés des citoyens sur notre sol, sans pour autant mettre en péril les droits fondamentaux que sont la liberté d’expression et la protection des données personnelles. L’Europe doit également agir hors de ses frontières au service de la paix et du développement. Cela améliorera notre sécurité tout en servant l’intérêt des peuples des pays les plus pauvres. En agissant ensemble au sein de l’Union, les Etats membres renforceront leur voix et leur influence dans les affaires internationales. La droite ne fait que parler des principes de démocratie, de droits des citoyens, de sécurité et de développement. Nous mettrons tout en œuvre pour donner vie à ces mêmes principes.

Notre coopération en Europe nous rend plus forts parce que :

  • Nous sommes la plus grande économie au monde et nous pouvons donc créer plus d’emplois, de meilleure qualité, et réduire la pauvreté en développant nos échanges dans le cadre de normes
  • Les défis environnementaux dépassent les frontières nationales et notre action contre le réchauffement climatique et ses effets trouve son efficacité en travaillant ensemble sur des objectifs communs ;
  • Nous affirmons la solidarité et la cohésion comme socle de la construction européenne, dans l’intérêt de tous. La libre circulation des travailleurs doit offrir à tous les salariés plus
    de choix et de chances, avec des outils évitant la fuite des cerveaux des régions moins prospères. Cette mobilité ne doit en aucun cas entraîner l’alignement vers le bas des droits
    sociaux et des salaires, qui permettrait à un Etat de prendre un avantage compétitif sur les autres aux dépens des travailleurs ;
  • Nos forces de police et nos autorités judiciaires sont capables d’agir ensemble contre le crime organisé et le terrorisme.

Nous voulons une Europe forte et progressiste. Notre manifeste citoyen pour une Europe de gauche affirme les politiques répondant à ces principes et veut transformer les défis qui sont devant nous en chances de progrès pour tous.

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