Francis Poézévara

Conseiller municipal à Puteaux

Étiquette : enfants

Rythmes scolaires : Puteaux punit ses enfants

A la rentrée 2017, Mme Ceccaldi-Raynaud va imposer le retour à la semaine de quatre jours dans les écoles de Puteaux. Le dernier épisode en date d’un fiasco municipal.

Rythmes scolaires Puteaux

J’ai déjà eu régulièrement l’occasion d’expliquer à quel point la politique éducative de Mme Ceccaldi-Raynaud était catastrophique. L’une des explications vient sans doute du fait qu’elle a nommé adjoint à l’Education… son fil, Vincent Franchi, déjà incapable de gérer ses autres délégations (Finances, Ressources humaines, Aménagement urbain, Culture).

De bout en bout, la mise en place des nouveaux rythmes scolaires a été faite sans aucune considération des enfants putéoliens, qui devraient pourtant être au centre des préoccupations en matière de politique éducative.

Rappel des épisodes précédents :

  • Rentrée 2014 : Mme Ceccaldi-Raynaud fait de l’obstruction pour ne pas appliquer la réforme à la rentrée, alors que la ville de Puteaux en avait largement les moyens et le temps.
  • Rentrée 2015 : L’objectif de la réforme est d’adapter les rythmes scolaires au rythme de l’enfant, en rendant les journées plus courtes et mieux réparties tout au long de la semaine, avec des week-ends plus courts. Puteaux obtient une dérogation pour… allonger les week-ends en le faisant débuter le vendredi midi, et conserve trois longues journées d’apprentissage par semaine (lundi, mardi, jeudi).
  • Décembre 2015 : Puteaux rédige son “Projet éducatif de territoire”, document cadre permettant de fixer la politique éducative suite à la mise en place des nouveaux rythmes scolaires… trois mois après l’application non concertée de la dérogation.
  • Février 2017 : Une enquête de satisfaction est organisée au sujet de l’application des nouveaux rythmes. Comme Puteaux a demandé une dérogation lui permettant de ne pas respecter les rythmes des enfants, le jugement est sans appel : les enfants sont plus fatigués.
  • Rentrée 2017 : Suite aux résultats de l’enquête, non seulement Mme Ceccaldi-Raynaud refuse toujours d’adapter les rythmes scolaires à celui des enfants, mais elle décide… de revenir à la semaine des quatre jours !

Je suis révolté par le peu de cas que la Maire de Puteaux et son fils font des enfants putéoliens. Sous couvert de cadeaux à répétition (comme encore récemment pour fêter les vacances) et d’animations prévues pour eux, ces deux responsables politiques organisent le sabordage en règle de l’éducation de nos enfants.

J’alerterai prochainement le rectorat sur cette situation intenable. 

Puteaux, la ville où il ne fait pas bon être un enfant

Puteaux, la ville où il fait bon vivre“, scande fièrement la Mairie. Nous le savions déjà, cette devise (fort louable, au demeurant) ne s’applique pas aux catégories les plus modestes de la population. Ni aux personnes ne partageant pas les idées de la Mairie. Ni même aux propriétaires de voiture. Ni… la liste est longue. Aujourd’hui : les enfants.

Je ne parlerai pas ici des problèmes longuement discutés ailleurs (et notamment sur le site du Parti Socialiste de Puteaux), comme les crèches par exemple, qui restent un des points noirs de la politique municipale. Je souhaite m’attarder sur un point un peu plus d’actualité : l’ouverture du nouveau collège privé de Puteaux, de son “petit” nom le collège Bienheureux-Charles-de-Foucauld.

Pour mémoire, les conditions d’attribution du bail à ce nouveau collège avaient déjà été dénoncées par les élus socialistes de Puteaux. Ces privilèges s’ajoutent aux réglementations aberrantes impliquant que les collectivités publiques financent les établissements privés, et qui sont déjà, en soi, honteuses. Mais c’est un point de vue personnel, j’en conviens.

Ce qui doit moins l’être, c’est le jugement des dispositions d’accueil des élèves dans ce nouveau collège. Comme annoncé dans Le Parisien ce jour, si le collège est mixte, les classes, en revanche, ne le seront pas. Et là le lecteur a un doute. Alors on relit. Une fois, deux fois… Et oui, le collège Bienheureux-Charles-de-Foucauld accueillera les filles et les garçons, mais dans des classes séparées !

Quelle honte… Comment est-il possible de tolérer ce genre de choses dans notre République ? Quelle est la justification idéologique sous-jacente ? Ces derniers temps, les Français ont eu le verbe facile contre les musulmans (extrêmistes) et leurs atteintes à la liberté de la femme. Qu’en est-il de l’Eglise catholique ? Nous sommes au XXIème siècle, et il est inconcevable que notre République soutienne, moralement comme financièrement, ce genre de discriminations. Nos impôts n’ont pas à subventionner ces écarts.

Attention, je ne dis pas que cette ségrégation est mise en place parce que les filles seraient moins “aptes” que les garçons. Je n’ai pas de présupposé concernant l’aberration idéologique ayant abouti à cet état de fait. C’est le fait même d’aboutir à une ségrégation qui est révoltante. Qu’aurait-on dit si, à la place de filles/garçons, elle avait concerné les noirs/blancs ? C’est abject, mais, comme vous le savez, c’est nous qui l’avons payé.

Pauvres enfants, donc, qui seront ramenés, à Puteaux, à des générations en arrière, direction le début du XXème…

Arrêté municipal enfants PuteauxQue l’on se rassure, cela ne choquera sans doute personne à la Mairie de Puteaux. Puisque, quoique l’on en dise, l’enfant y est vu comme un ennemi des braves gens, depuis des années. Prenons par exemple l’arrêté municipal, toujours en vigueur, interdisant les “Jeux d’enfants” sur le territoire de la Défense (cf. ci-contre). Qu’on ne prenne pas les enfants à jouer à la balle, à faire du vélo, ou du patin à roulettes/rollers ! Jusqu’à une dizaine d’années, ils ne sont tolérés que sur les aires de jeux dissémniées dans la ville. Et après ? S’ils peuvent aller voir ailleurs, et de préférence du côté de Nanterre, c’est mieux. Et la Mairie leur fait savoir en élevant des grilles autour de tous les parcs et jardins de la villes. “Racailles adolescentes, on ne veut pas de vous !”

Proposition : et si on laissait vivre nos enfants et nos jeunes ? Et si on cessait de ne voir en eux que des délinquants à venir, des dealers futurs ? Alors, remettons les filles et les garçons dans les mêmes classes, dessinons des marelles et des terrains de foot sur nos espaces libres, et roulez jeunesse !

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