Francis Poézévara

Conseiller municipal à Puteaux

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[Mise à jour 16 juin] Motion de soutien aux forces de l’ordre : pour un consensus

[Mise à jour jeudi 16 juin] Mon appel au consensus est loin d’être entendu par l’équipe de Joëlle Ceccaldi-Raynaud. Pour preuve : les élus de l’opposition ont été exclus de l’hommage des conseillers municipaux aux forces de l’ordre mercredi 15 juin ! Une honte républicaine.

Puteaux votera une motion de soutien aux forces de l’ordre“, titre Le Parisien du jour. En tant que représentant de l’opposition au Conseil municipal, j’appelle Mme Ceccaldi-Raynaud à associer l’ensemble des élus de Puteaux à la rédaction de cette motion de soutien.

L’odieux assassinat terroriste de Magnanville appelle à une réaction républicaine transpartisane. Afin d’éviter toute récupération politique de cette attaque abjecte, récupération que l’on sent poindre dans le communiqué de Mme Ceccaldi-Raynaud indiquant que les policiers et militaires sont des cibles privilégiées “depuis 2012”, il est important que nous puissions voter une motion de soutien aux forces de l’ordre à l’unanimité.

Sur cette question d’intérêt national, le consensus sera facile à créer. Ne nous en privons pas par calcul politicien.

Droits de l’opposition bafoués à Puteaux : j’alerte le préfet

C’est désormais de notoriété nationale : la démocratie de manière générale et les droits de l’opposition en particulier sont régulièrement maltraités à Puteaux. L’an dernier, nous obtenions ainsi la condamnation de la mairie par le Tribunal administratif.

Depuis la situation n’a que peu progressé. Si nous pouvons désormais filmer le Conseil municipal depuis nos bureaux, et écrire une tribune sur une page entière en l’agrémentant de photos, de nombreux points restent à améliorer.

Le premier d’entre eux concerne la tribune de l’opposition dans le magazine de la ville “Puteaux Infos”. Nous sommes en effet obligés de l’écrire presque un mois à l’avance, contrairement à la majorité qui l’écrit à la dernière minute. Concrètement, cela nous empêche de traiter les sujets d’actualité, et cela permet aux élus Les Républicains de répondre à notre tribune dans le même numéro, sans que nous puissions nous défendre. Parce, bien entendu, la tribune que nous envoyons à la rédaction du magazine est aussitôt transmise au groupe LR au Conseil municipal.

Tribune de l'opposition de juin 2016

Tribune de l’opposition de juin 2016

A ce sujet, j’ai alerté le Préfet des Hauts-de-Seine pour qu’il rappelle une nouvelle fois les règles républicaines à Mme Ceccaldi-Raynaud. Celle-ci l’indiquait fin 2015 en Conseil municipal : elle ne bougera pas tant que la préfecture ou un tribunal ne l’y obligera pas. Dont acte.

Extraits de ma lettre à M. le Préfet :

L’application faite aujourd’hui encore du cadre de rédaction des tribunes contrevient directement au principe d’égalité de traitement des groupes municipaux. En effet, en plus des tribunes des groupes d’opposition, une tribune des élus de la majorité est rédigée dans chaque Puteaux Infos, sans respecter les règles de dates de dépôt des textes imposées à l’opposition (au plus tard le dix du mois précédent). Cette tribune, dont la présence est contestable au moins pour cette raison, vient au demeurant s’ajouter au contenu de la centaine de pages de chacune des éditions du bulletin mensuel, contenu évidemment laudateur de l’action de la majorité municipale, et très critique de tout ce qui s’apparente à l’opposition.

Par ailleurs, la tribune de l’opposition est communiquée au groupe de la majorité avant la publication du Puteaux Infos, lui permettant d’y répondre dans le même numéro.

A Puteaux, cette situation est poussée jusqu’à l’extrême, puisque le journal Puteaux Infos est régulièrement utilisé pour faire passer les messages politiques partiaux de la majorité, même hors de la sphère municipale.

Dernier exemple en date : le numéro de juin 2016 est utilisé pour faire un bilan de mandat tout à fait orienté et approximatif, introduit par la phrase suivante : « Un an après les élections municipales ayant conduit Joëlle Ceccaldi-Raynaud et la liste Union pour Puteaux à une large 4e victoire avec 60,77% des suffrages, le constat est là. La quasi-totalité des engagements de campagne ont [sic] été réalisés ou sont en cours. ». De même, le journal municipal vante les « résultats » supposés de la majorité Les Républicains au Conseil Régional, et ne manque pas une occasion d’attaquer l’action du gouvernement de gauche.

Aussi, je souhaite vous demander d’intervenir auprès de la maire de Puteaux, Madame Joëlle Ceccaldi-Raynaud, afin de lui rappeler l’obligation d’égalité de traitement entre les groupes politiques au Conseil municipal, et de l’enjoindre à en modifier le Règlement Intérieur ou, à tout le moins, à le faire respecter par l’ensemble des groupes, y compris majoritaire.

Jouez au Bingo du Conseil municipal de Puteaux

Ce soir, le Conseil municipal de Puteaux se réunit pour délibérer, notamment, sur le budget de la commune. Profitez de ce nouveau débat pour jouer au Bingo de Joëlle Ceccaldi ci-dessous.

Bingo Joëlle Ceccaldi

Edit post-conseil : 11/16 ce soir, joli score. Rendez-vous avant l’été pour tenter de faire mieux !

102 lingots font annuler le Conseil municipal de Puteaux

La pression monte sur les épaules de Joëlle Ceccaldi-Raynaud et de son fils, Vincent Franchi. Depuis une semaine, tous les regards sont tournés vers la Maire de Puteaux, suite à l’affaire des lingots d’or révélée par Mediapart, désormais appelée le “Lingogate”.

On se souvient que ce sont justement les révélations de Mediapart qui avaient fait chuter, il y a quelques années,  un certain Jérôme Cahuzac, qui avait fini par avouer sa fraude fiscale. Mme Ceccaldi-Raynaud aurait-elle quelque chose à se reprocher ? Son comportement depuis les révélations interpelle.

Tout d’abord, dès ce week-end, je vous annonçai le largage en plein vol de J. Ceccaldi-Raynaud par Valérie Pécresse, suivi peu de temps après par la suppression de toutes les vidéos de son meeting de soutien, sur lesquelles figuraient notamment Nicolas Sarkozy.

Censure vidéo meeting Ceccaldi Puteaux

Lundi dernier, la maire de Puteaux annonce son intention de porter plainte pour “violation du secret de l’instruction”. Comme le remarque très justement Yann Philippin, le journaliste de Mediapart à l’origine de l’affaire, il ne s’agit donc pas d’une plainte pour diffamation, ce qui aurait été le plus logique si les faits rapportés par le journal avaient été faux.

Mercredi, un fait exceptionnel se produit. Joëlle Ceccaldi-Raynaud décide d’annuler le conseil municipal, prévu initialement samedi 26 septembre au matin. Le mail reçu par les Conseillers municipaux laisse dubitatif :

Annulation conseil municipal Puteaux

En effet, chaque année, le début de l’automne est une période très chargée. En 2012, deux conseils municipaux ont ainsi lieu à un mois d’intervalle, en septembre et octobre. En 2014, deux conseils se retrouvent espacés de quelques jours seulement, l’un d’entre eux n’ayant que 3 points à son ordre du jour. Dès lors, on comprend que la demande du préfet aurait donné lieu, en temps normal, à un conseil supplémentaire, vraisemblablement mi-octobre.

Mais voilà : lors de ce fameux conseil, j’avais annoncé vouloir déposer un voeu invitant Mme la maire à se retirer provisoirement, et à laisser l’un de ses adjoints prendre sa place pendant la durée des investigations. Plusieurs journalistes devaient être présents en tribune, afin de retranscrire ce voeu et la réponse de la maire.

Le problème est grossièrement réglé, avec l’annulation du Conseil. En décalant ainsi l’assemblée de plusieurs jours ou semaines, Mme Ceccaldi-Raynaud espère laisser le temps à la pression médiatique de redescendre. Combien de journalistes voudront en effet encore parler des lingots dans quinze jours ? Hormis les locaux, tels que ceux du Parisien, sans doute aucun.

Cette annulation est donc moins anecdotique qu’elle en a l’air. Elle offre un aperçu de l’état d’urgence décrété au sein de la famille Ceccaldi depuis la révélation par Mediapart de leurs petits secrets. Après une semaine de mutisme total, des conseillers de la majorité ont recommencé à tweeter hier. Ils soutiennent leur patronne municipale. Pour combien de temps encore ?

Vincent Métivier Joëlle Ceccaldi-Raynaud

Puteaux : Joëlle Ceccaldi doit se mettre en retrait de la Mairie

Les révélations successives de Mediapart depuis une semaine mettent très clairement en cause Joëlle Ceccaldi-Raynaud, la maire de Puteaux. Se pose à présent la question des conséquences de ces révélations. Elles doivent être de deux ordres : judiciaires et politiques.

Puteaux Mediapart

Avant toute chose, il est bon de rappeler que chaque justiciable a droit à la présomption d’innocence. Ce principe ne souffre aucune exception. Aussi difficile que cela puisse paraître aux yeux des témoins qui assistent, depuis des années, à des révélations toujours plus incroyables sur la famille Ceccaldi-Raynaud, il nous faut attendre la décision de justice pour pouvoir indiquer si, oui ou non, la maire de Puteaux, son père, et son fils, Vincent Franchi, sont coupables. Et donc si, oui ou non, ils doivent démissionner de tous leurs mandats.

Nous avons donc besoin d’une décision de justice. Ceci implique que le dossier judiciaire aboutisse ! Il est donc urgent que l’investigation continue, et que le procès, s’il s’en trouve justifié, ait lieu. Par ailleurs, au vu des accusations précises et documentées de Mediapart, une enquête pour contrôler qu’il n’y a pas eu fraude fiscale est absolument nécessaire. J’ai d’ailleurs écrit en ce sens à M. Sapin, Ministre des Finances et des Comptes publics. Quelle que soit la conclusion de cette enquête, nous ne pouvons plus nous permettre de rester dans le flou artistique qui accompagne ce dossier depuis des années.

Joëlle Ceccaldi-Raynaud

De fait, tant que les suspicions persistent, tant que les accusations demeurent, Puteaux et ses habitants trinquent. Deux de ses plus hauts responsables, sa maire et le maire-adjoint ayant le plus de délégations, ne sont plus en mesure d’assurer la gestion de la ville dans des conditions sereines. Sur la défensive, leur énergie est uniquement dédiée à éteindre le feu provoqué par leurs manœuvres douteuses.

Dès lors, une conséquence politique s’impose : Mme Ceccaldi-Raynaud doit se mettre temporairement en retrait de sa fonction de maire. Comme son père avait pu le faire lorsque la maladie l’empêchait d’assumer son poste, elle doit céder sa place à un conseiller municipal compétent et disponible. Quitte à récupérer sa fonction dans l’hypothèse où la justice la dédouanerait.

De même, M. Franchi doit rendre ses délégations, qui doivent être reprises par les autres maires-adjoints de la ville. Sa mère et lui doivent redevenir simples conseillers municipaux le temps de l’instruction.

Soyons clairs : ils n’ont aucune obligation légale de le faire. Néanmoins, j’estime qu’ils en ont l’obligation morale. Nous, élus, avons un devoir d’exemplarité. Les suspicions, lorsqu’elles sont aussi détaillées et documentées que celles soulevées par Mediapart, portent atteinte à cette exemplarité. Elles entretiennent la défiance des citoyens envers les institutions.

Pour ces raisons, Mme Ceccaldi-Raynaud doit rendre son fauteuil de Maire.

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