Francis Poézévara

Conseiller municipal à Puteaux

Auteur : Francis Poézévara (Page 15 sur 34)

Une nouvelle école dans le bas de Puteaux

Comme nous l’avions relevé lors du débat d’orientation budgétaire en mars, une nouvelle école va être créée en bas de Puteaux, rue Voltaire. Lors du Conseil municipal du 8 avril, j’ai proposé à Mme Ceccaldi-Raynaud d’ajouter un critère écologique au projet, afin d’en faire un bâtiment à énergie positive.

Malheureusement, cela ne sera pas le cas, puisque Mme la Maire a rejeté cette proposition (comme c’est le cas, d’ailleurs, de toute proposition émanant de l’opposition). De plus, M. Franchi, maire-adjoint à l’Education et fils de la maire, a une nouvelle fois fait preuve de son incompétence. Intervenant en séance, il ne connaissait pas la répartition des rôles dans la création d’écoles et de classes : si c’est bien la mairie qui décide de la création d’une école, les ouvertures de classes sont gérées par l’Académie. Une mairie ne peut donc pas décider d’ouvrir de nouvelles classes, en revanche elle peut décider de décharger des écoles existantes en répartissant mieux les classes. Ce que ne compte malheureusement pas faire la mairie de Puteaux, contrairement à ce qu’elle avait laissé sous-entendre en mars. Une occasion manquée !

Le dossier du Conseil :

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Retrouvez mon intervention en vidéo :

Verbatim :

 Comme je vous l’ai déjà indiqué lors du conseil municipal du mois dernier, nous sommes favorables à ce projet, que nous appelons de nos vœux depuis deux élections municipales. Les écoles de Puteaux qui existent aujourd’hui fonctionnent toutes à la limite de leur capacité, voire accueillent plus de classes que ce qui était prévu à l’origine. Cette surcharge d’effectifs pénalise au premier lieu les enfants, qui ne bénéficient pas d’un environnement serein et propice à un enseignement dans de bonnes conditions.

Il est indiqué dans le dossier de la délibération qu’une étude prospective sur les effectifs scolaires a été réalisée. Pouvez-vous svp nous transmettre cette étude ? Et, en attendant, pouvez-vous nous dire quelles écoles seront déchargées ?

Concernant le programme lui-même, je remarque que le coût est particulièrement élevé. Ce n’est pas choquant en soi, puisque la ville possède des ressources elles aussi particulièrement élevées, et que l’éducation est un domaine qui mérite des investissements conséquents. Pour ce prix, il est tout à fait possible d’ajouter un critère écologique fort au projet, à savoir la construction d’un bâtiment labellisé Bepos, qui correspond à un bâtiment à énergie positive. Nous vous avions demandé il y a quelques mois si cela allait être le cas pour l’école des Bergères. Vous aviez répondu ici-même “oui oui, l’école se fera dans une énergie positive”. Afin d’éviter un nouvel embarras, je rappelle que le concept d’énergie positive est le fait de produire plus d’énergie que le bâtiment n’en consomme. Cela passe à la fois par une maîtrise importante de la consommation énergétique, mais aussi par l’installation de dispositifs de production d’énergies renouvelables, comme des panneaux solaires par exemple. A titre informatif, plusieurs communes en France ont déjà procédé à la construction d’écoles à énergie positive : à Montreuil, par exemple, un groupe scolaire de 24 classes a été construit pour 13,5 millions d’euros. Ou encore à Montpellier, où une école de 11 classes a été construite pour 9,3 millions d’euros. Ces établissements sont proportionnellement moins chers que celui que vous prévoyez de construire ; il sera donc facile d’imposer ce label.

Au delà de son importance environnementale, j’attire votre attention sur le fait qu’il participe à la sensibilisation des enfants au développement durable.

Quoi qu’il en soit, nous voterons pour ce projet, a fortiori s’il permet d’avoir enfin un bâtiment à énergie positive à Puteaux, et nous présenterons deux candidats pour le jury de concours : moi-même en titulaire et Mme Sirsalane en suppléante. Je vous remercie.

Jouez au Bingo du Conseil municipal de Puteaux

Ce soir, le Conseil municipal de Puteaux se réunit pour délibérer, notamment, sur le budget de la commune. Profitez de ce nouveau débat pour jouer au Bingo de Joëlle Ceccaldi ci-dessous.

Bingo Joëlle Ceccaldi

Edit post-conseil : 11/16 ce soir, joli score. Rendez-vous avant l’été pour tenter de faire mieux !

Puteaux Infos : Le scoop de Vincent Franchi

Encore beaucoup d’articles collectors dans le Puteaux Infos du mois d’avril. Et je ne parle même pas de la “tribune” de la majorité qui ressemble plus à un tract de mauvaise qualité digne du caniveau. Le véritable scoop se trouve à la page 9. Il s’agit d’une “Interview de Vincent Franchi”. Ce dernier, maire adjoint aux Finances (notamment), y parle de l’audit qui nous avait été présenté lors du Conseil municipal du 9 mars dernier.

Vincent Franchi parle de l'audit financier de Puteaux

Scoop : Vincent Franchi, l’adjoint aux Finances et le fils de la Maire, a donc finalement “envie” de parler des finances de la ville ! Souvenez-vous, lors du Conseil municipal (vidéo ci-dessous), il avait pourtant refusé de présenter le rapport d’orientation budgétaire. Trop de choses à lire.

Il est vrai qu’il est plus facile de valider un texte rédigé par d’autres plutôt que lire un texte rédigé par d’autres ! Question : lui a-t-on seulement demandé son avis avant de publier “l’interview” ?

Primaires : Geoffroy Didier en piste pour les législatives

Tremblement de terre dans l’univers LR (ou pas) : Geoffroy Didier vient d’annoncer qu’il était candidat à la primaire de la droite pour 2017. Mais qui est Geoffroy Didier ? Vous ne connaissez pas son nom, mais vous vous souviendrez sans doute de son visage, incontournable sur les plateaux télé pendant la campagne de 2012.

Geoffroy Didier - Photo AFP

Archétype du politique dont les Français ne veulent plus, Geoffroy Didier a effectué sa carrière politique au sein de l’UMP puis des LR. Tout d’abord animateur d’un réseau de “sarkozyste de gauche” à l’heure où “l’ouverture” était à la mode, il se retrouve ensuite à la tête du courant très à droite “La Droite Forte” lorsque les thèses du FN se sont révélées plus porteuses. Employé par l’UMP, il touche 8500€ par mois pour un poste de “permanent”.

Girouette opportuniste, il l’est également géographiquement : candidat à Gonesse (Val d’Oise) en 2011, il est battu et souhaite alors s’installer sur un terrain plus facile. Un vœu largement exaucé : il est parachuté à Neuilly-sur-Seine (où Nicolas Sarkozy faisait 84% en 2012 !), et imposé sur la liste LR lors des régionales de 2015. Il devient alors Vice-président de la région Ile-de-France en charge du logement.

Seulement voilà : la région, c’est bien, mais G. Didier rêve d’un autre mandat, celui de député. Facile, dans l’une des circonscriptions les plus à droite du 92 ? Pas tant que cela, puisqu’elle est dans le giron de Jean-Christophe Fromantin, maire de Neuilly et ancien UDI, qui entend bien la garder. Pour contrer l’élu neuilléen, qui a le même positionnement politique que lui (droite de la droite sous une apparence bon chic bon genre), le parachuté a un plan en deux étapes.

Tout d’abord, s’assurer du soutien de Joëlle Ceccaldi-Raynaud et de sa machine de guerre électorale à Puteaux (la circonscription couvrant à la fois Neuilly, Puteaux et une petite partie de Courbevoie). Ce n’est pas très difficile : celle-ci est en guerre ouverte avec JC Fromantin, son voisin, et ne souhaite pas prendre le risque de l’affronter sur une élection (en 2012, elle a abandonné son siège de député sans combattre, pour ne pas perdre la face). D’ailleurs, Geoffroy Didier ne sera candidat que si “Ceccaldi n’y va pas”.

Deuxième étape, plus compliquée : se faire connaître des habitants. Pas facile lorsque l’on est parachuté un an avant l’élection. Et que l’on est référencé “sarkoboy”, dans une ville où l’on ne “supporte plus” Nicolas Sarkozy. Voilà pourquoi Geoffroy Didier a annoncé ce matin qu’il était candidat à la primaire de la droite en novembre. Il n’a évidemment aucune chance de l’emporter, mais, en se présentant, il se démarque de son mentor et il bénéficiera d’une tribune médiatique importante pendant plusieurs mois.

Cela lui suffira-t-il pour remporter la législative de 2017 ? Pas sûr. Surtout si son axe de campagne est “la manière neuve de faire de la politique”. Comment croire, en effet, que cette “manière neuve” soit d’être rémunéré grassement par son parti, et d’être parachuté en terrain conquis ? Il ne suffit pas d’avoir 40 ans pour représenter le renouvellement. Cela passe avant tout par les actes. Et ceux des trop nombreux Geoffroy Didier sont précisément à l’origine de la défiance des Français pour les politiques.

Culture : Les projets de J. Ceccaldi pour Puteaux en 2016

Suite de mon intervention sur les priorités 2016 de la Mairie de Puteaux, concernant la culture.

Partie 5 : Culture

Le rapport :

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Mon intervention :

Verbatim :

Au niveau culturel, je remarque que le chantier le plus ambitieux dont vous nous aviez parlé, à savoir la création d’une résidence d’artiste au Moulin s’est transformée en simple atelier d’artiste. Je ne sais pas si c’est dû à une méconnaissance de ces dispositifs et s’il s’agit pour vous de la même chose, ou d’un retour en arrière et d’un manque d’ambition. Vous nous le direz.

Vous nous parlez de réaménagement du Palais des Médiathèques. Réaménagement, mais je suis sûr que vous avez hésité à mettre « restructuration ». Il est dommage de devoir réaménager un bâtiment si récent ; cela confirme les limites de sa conception initiale.

Le grand absent de votre politique culturelle est évidemment le Conservatoire. C’est logique, puisque vous avez décidé cette année d’en faire votre victime n°1.

Vous nous parlez de 3150 élèves, était-ce avant ou après votre décision – illégale, soit dit en passant – de mettre les non-Putéoliens à la porte en quadruplant leurs tarifs ? En théorie, je devrais le savoir, puisque voilà six mois que je vous demande différents chiffres quant à cet établissement. Mais il semble que vous préfériez être mise en demeure de me les communiquer suite à un recours juridique. D’accord.

Vous allez me dire que vous n’êtes pas totalement responsable du manque d’ambition de la politique culturelle de la ville. C’est vrai, il y a normalement un adjoint à la Culture qui devrait y travailler, et vous ne vous êtes certainement pas facilité la tâche en désignant à ce poste Vincent Franchi. Alors pour participer à l’amélioration de cette politique culturelle, je vous propose de mettre en place quelque chose de très simple. Pourquoi n’ouvririez-vous pas les salles de la ville aux artistes amateurs putéoliens, qu’ils s’agissent de groupes de musique, de compagnies de théâtre ou de danse locaux ? Ca ne nécessiterait pas d’investissement particulier, ça participerait au dynamisme et au rayonnement culturel de la ville, et, cerise sur le gâteau, cela vous permettrait, à Vincent Franchi et à vous-même, de connaître l’ensemble de ces artistes et donc de pouvoir les inviter à une nouvelle fête clientéliste. Que du positif.

La réponse de la Maire

“L’atelier” d’artiste est en fait bien une résidence d’artiste, il s’agit d’une erreur dans le dossier. Mme Ceccaldi a reconnu gêner l’accès au Conservatoire pour les non-Putéoliens, et nous a indiqué être la “seule responsable” (je cite !) du manque d’ambition de la politique culturelle de la ville. Quant à la proposition d’ouvrir les salles de la ville aux artistes amateurs putéoliens, la maire de Puteaux nous dit que “c’est déjà le cas”. Les jeunes groupes et les compagnies de théâtre apprécieront.

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