Francis Poézévara

Conseiller municipal à Puteaux

Auteur : Francis Poézévara (Page 24 sur 34)

Propositions pour l’amélioration du statut d’élu d’opposition

Avec l’aide des élus PS de Puteaux, j’ai rédigé il y a quelques temps une “contribution thématique” pour le congrès du Parti Socialiste (= documents à partir desquels sera construite la politique du PS pour les prochaines années). J’y développe une dizaine de propositions concernant le statut de l’élu d’opposition.

Alors qu’au niveau national (et notamment au Parlement), l’opposition voit ses droits progresser peu à peu, au niveau local, en revanche, aucun changement en vue. Ce constat est valable pour toutes les communes de France, mais la situation est d’autant plus criante à Puteaux. Il est donc nécessaire de donner un vrai cadre au travail de l’opposition, afin de pouvoir garantir qu’elle puisse effectivement jouer son rôle de contre-pouvoir, et empêcher une majorité récalcitrante de la museler.

Ma principale proposition concerne le mode de scrutin des élections municipales. A l’heure actuelle, la liste arrivée en tête reçoit une “prime majoritaire” de 50% des conseillers ; les 50% restants sont alors attribués à la proportionnelle. Ceci signifie qu’une liste s’étant imposée sur le fil, avec à peine un tiers des voix (en cas de triangulaire par exemple), reçoit deux tiers des conseillers municipaux ! L’opposition est donc cantonnée à la portion congrue. Je propose donc d’abaisser cette prime à 25%, comme lors des élections régionales. Ceci permet de conserver une majorité stable pour la liste arrivant en tête, tout en donnant plus de poids à l’opposition.

Celle-ci devrait également être systématiquement représentée dans les différentes commissions de la ville, pour pouvoir les contrôler plus efficacement et éviter les abus (exemple : contrôle des conditions d’attribution HLM). Par ailleurs, comme à l’Assemblée Nationale, je propose que l’opposition se voit confier la présidence de la commission des finances. Par ailleurs, ces missions de contrôle ne peuvent être menées à bien que si les élus d’opposition reçoivent une formation dédiée.

Actuellement, les élus d’opposition des villes de moins de 50 000 habitants sont non seulement bénévoles, mais leur revenu diminue s’ils prennent les journées auxquelles ils ont droit pour faire correctement leur travail. C’est inadmissible ; il faut donc que ces journées (pour Puteaux, 35h par trimestre) soient indemnisées (dans la limite d’1,5 fois le SMIC).

Je propose également d’en finir avec les règles trop floues ou contraignantes a minima permettant à une majorité de museler son opposition, à travers plusieurs mesures :

  • Augmentation du délai de convocation du Conseil Municipal et de transmission des dossiers à 10 jours ouvrés (contre 5 actuellement)
  • Possibilité d’ajouter un point à l’ordre du jour du Conseil Municipal pour les groupes d’opposition
  • Possibilité de mettre en place des missions d’information et d’évaluation
  • Transparence des communications liées au Conseil Municipal, pour mieux informer les citoyens
  • Modalités de rencontre des élus d’opposition avec les citoyens

Le travail d’élu d’opposition est souvent méconnu, voire méprisé par les majorités (a fortiori, à Puteaux !). L’élu d’opposition est pourtant un acteur incontournable de la démocratie, puisqu’il est un contre-pouvoir indispensable, exerçant un contrôle salutaire des agissements de la majorité.

A l’heure actuelle, une vingtaine de personnes ont apporté leur soutien à ces propositions (conseillers municipaux, maires, conseillers généraux, sénateurs, vice-présidents de la région Ile-de-France ou simples militants PS). Chaque militant PS peut apporter sa signature sur le site du Parti Socialiste : L’élu d’opposition, acteur indispensable de la démocratie locale
Vous trouverez ci-dessous le texte intégral de la contribution.

La fin du cumul des mandats : c’est maintenant !

Il est des sujets politiques plus difficiles que d’autres. Le cumul des mandats en est un. Demander aux parlementaires d’interdire le cumul des mandats, c’est leur demander de travailler moins mais mieux, tout en gagnant moins. Facile à prôner lorsqu’on n’est pas directement concerné, cela devient plus compliqué lorsqu’on est élu.

Illustration d’actualité : j’ai voté il y a trois ans, comme une grande majorité de socialistes, pour la fin du cumul des mandats. Celui-ci devait être mis en place par les élus PS après les sénatoriales de 2011. Résultat, en 2011, la mesure est repoussée. “On verra après les législatives“. Soit. Les législatives sont désormais passées, et, vue la nette victoire de notre parti, de nombreux élus se retrouvent en situation de cumul de mandats. Attention, je parle là de cumul des mandats autorisé par la loi, qui encadre déjà (a minima) les pratiques.

Et voilà que nos élus rechignent une nouvelle fois à lâcher leur mandat local. Leurs arguments sont logiques : “nous sommes pour le non-cumul, mais généralisé ; pourquoi nous imposerions-nous cela à nous-même, nous handicapant de fait par rapport à l’UMP”.

Non au cumul des mandats

Logiques, mais insupportables. Pourquoi le faire alors que l’UMP ne le fait pas ? La réponse est dans la question. Le Parti Socialiste n’est pas l’UMP. Nous sommes le parti du progrès démocratique. Les votes des militants et l’application de la proportionnelle dans les instances dirigeantes, c’est le PS. Les primaires ouvertes, c’est le PS. La parité, c’est (notamment) le PS. De fait, le non-cumul, ce doit être le PS.

Certes, le fait de faire voter une loi en ce sens, comme c’est prévu, est déjà louable. Mais nous devons aller plus loin. Nous devons montrer l’exemple.

D’autant que, hormis cette raison “morale”, les arguments invoqués ne tiennent pas la route. Appliquer le non-cumul des mandats sans que la loi ni la constitution ne l’exige n’est pas un handicap. Pour une question d’image, tout d’abord. De même qu’être le premier parti à avoir des parlementaires “issus des minorités visibles” (expression certifiée politiquement correcte), avoir des élus non-cumulards illustrera concrètement les valeurs que nous portons théoriquement.

Par ailleurs, ce “handicap” électoral ne peut avoir de justification qu’en période… électorale évidemment. Or les prochaines élections sont prévues en 2014. En abandonnant dès à présent leur poste de maire (par exemple), les cumulards laissent tout le temps à leur remplaçant d’acquérir une notoriété locale avant les prochaines élections. D’un point de vue strictuement politique, il n’y a donc pas de meilleur moment pour renoncer à un mandat local. 

Incontournable sur le plan politique et moral, le non-cumul n’est nocif que sur le plan financier pour les cumulards. Vous comprendrez que cet argument n’est pas acceptable, surtout dans une période de crise de confiance envers le politique.

Messieurs les parlementaires, Messieurs les ministres : soyez fidèles à vos engagements, soyez fidèle à la ligne du PS, au vote de ses militants. Mettez fin à vos cumuls, maintenant !

Post-Scriptum : Evidemment, il convient de nuancer. Certes il serait décevant que cet engagement ne soit pas respecté. Mais il est encore plus révoltant que beaucoup de politiques soient encore fervents défenseurs du cumul (tout l’UMP, et François Rebsamen/Gérard Collomb par exemple). A ceux qui auraient encore un doute sur cette aberration démocratique, je conseille la lecture des nombreux articles fleurissant sur le web actuellement. Mes derniers préférés en date : l’excellent Cumul Info Service et le billet de Pascal Jan.

2012, et après ?

2012

Non, je ne parlerai ici ni de calendrier maya ni de fin du monde, mais de calendrier politique et de fin d’une période très intense. Depuis mai 2011, au sortir de l’affaire DSK, la France a vécu au rythme de la politique. Primaire socialiste, élection présidentielle, élections législatives… Les rendez-vous ont été nombreux, et (incroyablement) suivis, bel encouragement pour notre démocratie.

A Puteaux, cette année fut synonyme de succès pour la Gauche en général, et le Parti Socialiste en particulier. De très nombreux sympathisants de Gauche (plus de 1300) se sont déplacés lors des primaires en fin d’année dernière. Le score de François Hollande le 06 mai a été particulièrement élevé, et en très forte hausse par rapport à celui de Ségolène Royal en 2007.  Et, pour couronner une année passée sur le terrain, Marie Brannens est arrivée en tête sur la ville, distançant largement ses deux adversaires. Une première !

Et le mois de juillet est arrivé. Pour une grande partie des Français, cela signifie la fin des JT 100% politiques, le retour des reportages sur les chassés-croisés des vacances, et le Tour de France. Pour les militants PS, enfin un peu de repos. Finis les week-ends passés sur les marchés, dans les halls d’immeuble pour le porte-à-porte… Leur travail a payé, le repos est bien mérité !

Une période s’achève, une autre commence. Le premier rendez-vous qui s’annonce est évidemment le Congrès du Parti Socialiste, à l’automne. Certes, il sera cette année plus calme que 2008. Mais il reste toutefois un rendez-vous essentiel dans la vie du PS, puisqu’il permet de définir la ligne du parti, le programme qui, demain, prendra la relève de celui de François Hollande et Jean-Marc Ayrault. Je déposerai d’ailleurs une contribution sur la place de l’opposition au sein des Conseils Municipaux.

Mais le grand rendez-vous à venir est évidemment 2014, avec les élections municipales. Les derniers résultats le montrent : l’opposition peut remporter la Mairie, à condition de réussir à travailler ensemble. Deux chantiers seront donc à mettre en place dès la rentrée : d’une part, bien évidemment, la formalisation du projet que nous présenterons aux Putéoliens, et d’autre part l’échange avec l’ensemble des partis d’opposition, autour de problématiques sur lesquelles nous pouvons nous retrouver.

A titre personnel, en temps que responsable du Parti Socialiste à Puteaux, l’année écoulée a été particulièrement intense. Cela s’est ressenti sur mon blog, avec peu d’articles parus. Je compte profiter de cette période (relativement) plus calme pour le relancer, d’une manière légèrement différente. Tout d’abord, un changement de design. Plus simple, plus “blog”, l’objectif est d’aller droit au but. Ensuite, un changement de type de posts. Même si cela ne se voit pas sur ce post un peu particulier, l’objectif sera de poster plus fréquemment des articles moins longs, toujours sur les questions d’actualité locale et nationale. Le changement, c’est maintenant !

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Et si, en 2012, le PS gagnait à Puteaux ?

Puteaux, ses fontaines, ses parcs entourés de grille, sa famille régnante, ses résultats soviétiques aux élections locales… L’image est bien connue, depuis des années. L’emprise des Ceccaldi sur la ville est telle que, pendant longtemps, Puteaux a vécu dans l’ignorance des seconds tours. Mais, depuis quelques scrutins, la tendance évolue lentement.

Jusqu’à ces élections législatives 2012. En mai, pour les présidentielles, on notait un joli score de François Hollande sur Puteaux, qui gagnait plus de mille voix quand Nicolas Sarkozy reculait d’autant. Ceci laissait présager un bon résultat aux législatives, là où le Parti Socialiste n’avait pas fait plus de 12% lors des derniers scrutins. Les divisions de la droite laissait même espérer une présence au second tour, ce qui, en soit, était déjà historique. Et effectivement, Marie Brannens, la candidate PS, a réalisé plus de 21% des voix, soit presque deux fois plus qu’en 2007 !

Le résultat, au niveau de la circonscription, est exceptionnel. Au niveau de Puteaux, il l’est plus encore :

Résultats Législatives Puteaux 2012

Pour la première fois depuis le début du règne Ceccaldiste il y a plus de cinquant ans, le Parti Socialiste, et l’opposition, a l’occasion de remporter une élection sur la ville ! En effet, au premier tour des élections législatives, c’est bien le Parti Socialiste qui arrive en tête, avec 32,5%. Le candidat soutenu par la maire de Puteaux ne réalise que moins de 25%, plus de sept points derrière. Quel message envoyé à la municipalité ! Les Putéoliens en ont assez, et le font savoir clairement dans les urnes. Pourtant favori, le sarkozyste Jean-Christophe Fromantin fait, lui, 18%. Inimaginable il y a une semaine encore.

Au second tour aura donc lieu une triangulaire, aux forts accents municipaux. Les trois candidats en lice ont en effet pour suppléant un représentant de chacune des trois grandes listes des municipales 2008 : Jean-Christophe Fromantin avec Sylvie Cancelloni (fidèle alliée de Christophe Grébert), Bernard Lépidi avec la très Ceccaldiste Marie Fédon-Trestournel, et Marie Brannens avec la tête de liste PS Stéphane Vazia. Et cette année, les lignes peuvent – enfin – bouger.

Dimanche 17 juin, positionnons Marie Brannens en tête à Puteaux ! Donnons la victoire au Parti Socialiste sur notre ville !

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