Francis Poézévara

Conseiller municipal à Puteaux

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Rentrée à Puteaux, vive les cadeaux !

Après deux mois de vacances, les enfants putéoliens faisaient leur rentrée hier. Comme beaucoup d’autres parents, j’ai vécu pour ma part ma première rentrée en tant que papa. Il s’agissait évidemment d’un moment personnel fort, pour ma fille comme pour moi ; politiquement, néanmoins, c’est plutôt la journée de samedi qui m’a marqué !

Deux jours avant cette rentrée, en effet, j’ai été invité, comme les milliers de parents d’élèves putéoliens, à la traditionnelle grande distribution des cartables.

Rentrée : distribution des cartables à Puteaux

Distribution des cartables pour les maternelles de Puteaux

A-t-on le droit, en tant que parent, de ne pas soutenir cette grande distribution ? Je le prends, ce droit, et je vous explique pourquoi.

1. Parce que je crois en la compétence de nos enseignants.

Je ne pense pas que Mme Ceccaldi-Raynaud, et encore moins M. Franchi (!), soient à même de définir la liste des fournitures nécessaires à telle ou telle classe. Je pense que c’est à l’enseignant de la définir, en fonction de ses méthodes de travail. Offrir les mêmes fournitures à tous les élèves de toutes les écoles est un non-sens. Une dotation à chaque école permettant de mieux cibler les besoins serait largement bénéfique.

2. Parce que l’objectif de la cérémonie est de clientéliser un électorat.

Il serait intéressant que les fournitures soient distribués aux enfants dans les écoles, à leur arrivée, par leur enseignant. Celui-ci pourrait ainsi leur expliquer ce qui en sera fait durant l’année, et les écoliers auraient ainsi une bonne surprise en arrivant le jour de la rentrée. Pourquoi n’est-ce pas fait ainsi ? Parce que le cadeau n’est pas réellement pour l’enfant. Il s’agit de toucher en priorité les parents, en leur montrant à quel point la ville est “généreuse” et à quel point la Maire “fait bien son travail”. Il faut donc en faire une grosse cérémonie.

Cadeaux de rentrée pour les maternelles à Puteaux

Contenu du cartable offert aux Putéoliens dont les enfants entrent en maternelle.

3. Parce qu’il ne s’agit pas de cadeaux : il s’agit d’achats réalisés avec nos impôts.

Chaque année, une partie des impôts payés par les Putéoliens est allouée directement à ces achats de “cadeaux”. Ce n’est donc pas la mairie qui offre les sacs, feutres, tubes de colle, mais les parents. Et quitte à offrir quelque chose à ma fille pour son année scolaire, je préfèrerais pouvoir le choisir moi-même. Que mes impôts soient plutôt versés aux écoles, investis dans leur rénovation, ou dirigés vers les familles les plus démunies pour subventionner l’achat de toutes les fournitures pour leurs enfants !

4. Parce que rose pour les filles, bleu pour les garçons…

Les goûts et les couleurs. Mais pourquoi ne pas varier un peu ? Laisser le choix à l’enfant ? Plutôt que l’enfermer dès son plus jeune âge dans un conformisme sexiste absolu ?

Cartables roses Puteaux

Vous avez dit cliché ?

En conclusion, je suis allé, comme de très nombreux Putéoliens, chercher les fournitures de ma fille à la Mairie ce samedi 2 septembre. Si ces cadeaux, des feutres, des crayons de couleur, de la peinture, avaient été offerts par des grands-parents, cela aurait été parfait. Mais offerts par une municipalité, qui est censée mener une politique globale de moyen et long terme, porter une vision, c’est tout à fait inapproprié.

Je vous souhaite à toutes et à tous, enfant et parents, une très bonne première semaine de rentrée !

Rythmes scolaires : Puteaux punit ses enfants

A la rentrée 2017, Mme Ceccaldi-Raynaud va imposer le retour à la semaine de quatre jours dans les écoles de Puteaux. Le dernier épisode en date d’un fiasco municipal.

Rythmes scolaires Puteaux

J’ai déjà eu régulièrement l’occasion d’expliquer à quel point la politique éducative de Mme Ceccaldi-Raynaud était catastrophique. L’une des explications vient sans doute du fait qu’elle a nommé adjoint à l’Education… son fil, Vincent Franchi, déjà incapable de gérer ses autres délégations (Finances, Ressources humaines, Aménagement urbain, Culture).

De bout en bout, la mise en place des nouveaux rythmes scolaires a été faite sans aucune considération des enfants putéoliens, qui devraient pourtant être au centre des préoccupations en matière de politique éducative.

Rappel des épisodes précédents :

  • Rentrée 2014 : Mme Ceccaldi-Raynaud fait de l’obstruction pour ne pas appliquer la réforme à la rentrée, alors que la ville de Puteaux en avait largement les moyens et le temps.
  • Rentrée 2015 : L’objectif de la réforme est d’adapter les rythmes scolaires au rythme de l’enfant, en rendant les journées plus courtes et mieux réparties tout au long de la semaine, avec des week-ends plus courts. Puteaux obtient une dérogation pour… allonger les week-ends en le faisant débuter le vendredi midi, et conserve trois longues journées d’apprentissage par semaine (lundi, mardi, jeudi).
  • Décembre 2015 : Puteaux rédige son “Projet éducatif de territoire”, document cadre permettant de fixer la politique éducative suite à la mise en place des nouveaux rythmes scolaires… trois mois après l’application non concertée de la dérogation.
  • Février 2017 : Une enquête de satisfaction est organisée au sujet de l’application des nouveaux rythmes. Comme Puteaux a demandé une dérogation lui permettant de ne pas respecter les rythmes des enfants, le jugement est sans appel : les enfants sont plus fatigués.
  • Rentrée 2017 : Suite aux résultats de l’enquête, non seulement Mme Ceccaldi-Raynaud refuse toujours d’adapter les rythmes scolaires à celui des enfants, mais elle décide… de revenir à la semaine des quatre jours !

Je suis révolté par le peu de cas que la Maire de Puteaux et son fils font des enfants putéoliens. Sous couvert de cadeaux à répétition (comme encore récemment pour fêter les vacances) et d’animations prévues pour eux, ces deux responsables politiques organisent le sabordage en règle de l’éducation de nos enfants.

J’alerterai prochainement le rectorat sur cette situation intenable. 

Une nouvelle école dans le bas de Puteaux

Comme nous l’avions relevé lors du débat d’orientation budgétaire en mars, une nouvelle école va être créée en bas de Puteaux, rue Voltaire. Lors du Conseil municipal du 8 avril, j’ai proposé à Mme Ceccaldi-Raynaud d’ajouter un critère écologique au projet, afin d’en faire un bâtiment à énergie positive.

Malheureusement, cela ne sera pas le cas, puisque Mme la Maire a rejeté cette proposition (comme c’est le cas, d’ailleurs, de toute proposition émanant de l’opposition). De plus, M. Franchi, maire-adjoint à l’Education et fils de la maire, a une nouvelle fois fait preuve de son incompétence. Intervenant en séance, il ne connaissait pas la répartition des rôles dans la création d’écoles et de classes : si c’est bien la mairie qui décide de la création d’une école, les ouvertures de classes sont gérées par l’Académie. Une mairie ne peut donc pas décider d’ouvrir de nouvelles classes, en revanche elle peut décider de décharger des écoles existantes en répartissant mieux les classes. Ce que ne compte malheureusement pas faire la mairie de Puteaux, contrairement à ce qu’elle avait laissé sous-entendre en mars. Une occasion manquée !

Le dossier du Conseil :

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Retrouvez mon intervention en vidéo :

Verbatim :

 Comme je vous l’ai déjà indiqué lors du conseil municipal du mois dernier, nous sommes favorables à ce projet, que nous appelons de nos vœux depuis deux élections municipales. Les écoles de Puteaux qui existent aujourd’hui fonctionnent toutes à la limite de leur capacité, voire accueillent plus de classes que ce qui était prévu à l’origine. Cette surcharge d’effectifs pénalise au premier lieu les enfants, qui ne bénéficient pas d’un environnement serein et propice à un enseignement dans de bonnes conditions.

Il est indiqué dans le dossier de la délibération qu’une étude prospective sur les effectifs scolaires a été réalisée. Pouvez-vous svp nous transmettre cette étude ? Et, en attendant, pouvez-vous nous dire quelles écoles seront déchargées ?

Concernant le programme lui-même, je remarque que le coût est particulièrement élevé. Ce n’est pas choquant en soi, puisque la ville possède des ressources elles aussi particulièrement élevées, et que l’éducation est un domaine qui mérite des investissements conséquents. Pour ce prix, il est tout à fait possible d’ajouter un critère écologique fort au projet, à savoir la construction d’un bâtiment labellisé Bepos, qui correspond à un bâtiment à énergie positive. Nous vous avions demandé il y a quelques mois si cela allait être le cas pour l’école des Bergères. Vous aviez répondu ici-même “oui oui, l’école se fera dans une énergie positive”. Afin d’éviter un nouvel embarras, je rappelle que le concept d’énergie positive est le fait de produire plus d’énergie que le bâtiment n’en consomme. Cela passe à la fois par une maîtrise importante de la consommation énergétique, mais aussi par l’installation de dispositifs de production d’énergies renouvelables, comme des panneaux solaires par exemple. A titre informatif, plusieurs communes en France ont déjà procédé à la construction d’écoles à énergie positive : à Montreuil, par exemple, un groupe scolaire de 24 classes a été construit pour 13,5 millions d’euros. Ou encore à Montpellier, où une école de 11 classes a été construite pour 9,3 millions d’euros. Ces établissements sont proportionnellement moins chers que celui que vous prévoyez de construire ; il sera donc facile d’imposer ce label.

Au delà de son importance environnementale, j’attire votre attention sur le fait qu’il participe à la sensibilisation des enfants au développement durable.

Quoi qu’il en soit, nous voterons pour ce projet, a fortiori s’il permet d’avoir enfin un bâtiment à énergie positive à Puteaux, et nous présenterons deux candidats pour le jury de concours : moi-même en titulaire et Mme Sirsalane en suppléante. Je vous remercie.

Education : Les projets de J. Ceccaldi pour Puteaux en 2016

Suite de mon intervention sur les priorités 2016 de la Mairie de Puteaux, concernant l’éducation.

Partie 4 : Education

Le rapport :

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Mon intervention :

Verbatim :

Nous sommes toujours prompts à dénoncer les absurdités de votre politique scolaire. La manière désastreuse dont vous avez détourné la réforme des rythmes scolaires, faisant des enfants putéoliens vos premières victimes, nous en donne régulièrement l’occasion. C’est pourquoi je souhaite insister ce soir sur un point positif, véritablement positif, présenté dans vos priorités : la construction d’une nouvelle école.

Je ne parle pas de celle qui va s’installer dans le quartier des Bergères. Non, celle-là va simplement permettre d’accueillir les enfants des milliers de nouveaux habitants qui rejoindront bientôt le quartier. Je parle de l’école du bas de Puteaux. Vous m’en voyez ravi. Depuis plusieurs années, nous déplorons les conditions d’accueil des enfants dans les établissements surchargés de la ville, et réclamons la construction d’une nouvelle école pour les décharger. Tout vient à point à qui sait attendre, je croise les doigts pour que l’ouverture annoncée à la rentrée 2018 soit respectée.

Bien sûr, ce n’est pas suffisant, et il faudrait revoir de fond en comble le projet éducatif territorial comme nous vous en faisions la remarque l’année passée, mais je préfère encourager vos bonnes initiatives.

Focus sur : la réforme des rythmes scolaires à Puteaux

Comme vous pouvez l’entendre dans la vidéo, j’accuse Mme Ceccaldi d’avoir détourné la réforme des rythmes scolaires. De quoi parle-t-on ?

La réforme des rythmes scolaires visait à adapter le temps scolaire au rythme de vie des enfants. Pour cela, les journées d’école devaient être raccourcies et les semaines allongées : ainsi, les enfants bénéficient d’un emploi du temps plus régulier, qui permet un équilibre entre repos et école. Et cela fonctionne : ainsi, à Paris par exemple, 81% des familles sont satisfaites de la nouvelle organisation.

A Puteaux, comme je l’avais dénoncé dès 2014, la mise en place de cette réforme se passe beaucoup moins bien. Et pour cause : la Mairie a obtenu des dérogations, normalement réservées aux communes en difficulté, pour passer outre les recommandations des experts. Elle a donc fait l’inverse de ce qui était recommandé : les journées sont toujours très intenses, et le déséquilibre hebdomadaire a été renforcé. Paradoxalement, les enfants ont un week-end plus long qu’auparavant (ils ne travaillent pas le vendredi après-midi), et leur semaine à l’école est donc encore plus dense ! Les enfants sont donc beaucoup plus fatigués, certains instituteurs ayant même besoin d’instaurer des temps de sieste en début d’après-midi en élémentaire.

Mme Ceccaldi-Raynaud a beau jeu d’invoquer la responsabilité du “gouvernement socialiste” : elle est bien la seule responsable de cette situation. Si elle avait appliqué la réforme sans demander de dérogation, Puteaux serait dans la même situation que Paris, avec une grande majorité de parents satisfaits, et, surtout, des enfants dont le bien-être serait respecté !

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