Francis Poézévara

Conseiller municipal à Puteaux

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Elections européennes : une campagne difficile à Puteaux

Les socialistes au vide-greniers de Puteaux. De gauche à droite : Francis Poézévara (secrétaire de section), Stéphane Vazia (élu), Benoît Marquaille (candidat PS aux européennes), Nadine Jeanne (élue), Emmanuel Duval (militant)

Les socialistes au vide-greniers de Puteaux. De gauche à droite : Francis Poézévara (secrétaire de section), Stéphane Vazia (élu), Benoît Marquaille (candidat PS aux européennes), Nadine Jeanne (élue), Emmanuel Duval (militant)

Voici bientôt un mois que la section du Parti Socialiste de Puteaux fait campagne pour les élections européennes. Comme partout ailleurs, l’objectif est double : il s’agit évidemment de convaincre les gens de voter PS, mais il faut de plus pousser les gens à aller voter… tout court !

Quatre tractages sur les marchés, deux tractages à la Défense, un tractage à la Gare de Puteaux, une rencontre avec un candidat lors du vide-greniers… Les militants socialistes de Puteaux sont sur le terrain. Encadrés par leurs trois élus au Conseil Municipal (Stéphane Vazia, Nadine Jeanne et Eric Chaurial), ils essaient de faire en sorte que les putéoliens s’intéressent au scrutin européen.

Et la tâche est compliquée ! Une absence énorme d’information se fait en effet sentir : lors de nos premières actions, il y a un mois, nombreux étaient ceux qui n’étaient même pas au courant de la tenue d’élections ! Si l’on constate un progrès à ce niveau ces derniers temps, peu nombreux sont ceux à savoir qu’il n’y aura qu’un seul tour. Sans parler du contenu des programmes…

C’est dommage, parce qu’il s’agit d’un scrutin vraiment important. Rappelons que 80% des lois nationales trouvent leur source à Bruxelles/Strasbourg ! Et c’est dommage pour une seconde raison : le Parti Socialiste, avec 23 autres partis européens, a mis au point un programme ambitieux, qui a vraiment les moyens de changer l’Europe. A côté, le torchon de 7 pages (!) du MoDem fait pâle figure. Et je ne parle pas du vide intersidéral de l’UMP, qui n’a toujours pas de programme (à deux semaines des élections !).

Il y a plusieurs raisons à ce manque d’information et donc d’intérêt de la population. D’une part, les médias ne parlent absolument pas de l’enjeu européen des élections. Les seuls articles/sujets qui s’y consacrent parlent de politique nationale dans le meilleur des cas, ou de querelles de personnes dans le pire. Résultat, très peu de gens savent exactement ce que représente ce scrutin, et ce que nous proposons.

La deuxième raison est encore plus révoltante. Elle vient du fait qu’aujourd’hui, à Puteaux, le Parti Socialiste est le seul à faire campagne. La Droite est totalement absente du débat, et évidemment, du terrain (savent-ils encore ce que c’est ?). Ils comptent uniquement sur leur chef spirituel, le grand manitou de l’Elysée, pour mener campagne autour de sa personne. De toute façon, l’Europe, savent-ils ce que c’est ? Même chose au MoDem, qui possède pourtant deux élus dans l’opposition au Conseil Municipal.Aucune campagne, à peine a-t-on pu les voir une fois sur le marché il y a deux semaines. A part cela, plus rien, silence radio. Evidemment, cela ne motive pas les électeurs à s’intéresser à l’Union Européenne, si eux même ne s’y intéressent pas.

Allez, je suis beau joueur, je vous donne un lien vers les textes des programmes UMP, MoDem et PS pour comparaison :

Le programme PS

– Le programme UMP (pas de lien, puisqu’il n’y a aucun programme officiel)

Le programme MoDem

Vous savez désormais pour qui voter !

Le 07 juin, dans toute l’Europe, un seul tour, un seul jour, un seul vote, le vote PS.

Elections européennes : Pourquoi le vote PS est-il le seul vote “efficace” ?

PES - Les citoyens d'abord

PES - Les citoyens d'abord

Comme le rappelle Libération aujourd’hui, le vote PS aux élections européennes aura trois facettes. Il s’agira d’abord d’un vote sanction contre la politique du gouvernement, et d’un vote utile et efficace pour les Européens. Pourquoi ?

Comme je l’écrivais précédemment, depuis 30 ans, le Parlement européen est à droite. On voit où on en est aujourd’hui, et on peut comprendre que 29% des Français pensent encore que l’Europe est une mauvaise chose pour la France (Sondage OpinionWay/Fiducial du 12 mai 2009).

Il est donc plus que jamais nécessaire de voter à Gauche le 07 juin prochain. Pour, enfin, changer l’Europe. Je l’ai déjà expliqué, je reviendrai dessus dans les trois prochaines semaines, et d’autres le font très bien aussi (voir le site www.changerleurope.fr).

Mais il ne faut pas voter pour n’importe quel parti… Et c’est là que l’on comprend que le vote PS est un vote “efficace”.

En effet, dans chaque région de France, nous allons voter pour élire entre 9 et 13 députés. Comme il s’agit d’un scrutin à la proportionnelle, cela signifie qu’un siège de député correspond à :

– 7.7% en Ile-De-France et dans le Sud-Est
– 10% dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest
– 11.1% dans l’Ouest et l’Est
– 20% dans le Centre
– 33% dans l’Outre-Mer.

En dessous de ces pourcentages, pas de député. Quand on voit le Front de Gauche tourner autour de 5%, et le NPA de 7% (toujours le même sondage OpinionWay), on comprend donc le piège… Ils risquent de n’avoir aucun député élu. Et ces voix de Gauche ne seraient alors pas représentées.

Pour que la Gauche se fasse entendre, il faut donc voter PS. Le Parti Socialiste est en effet le seul parti de Gauche à être assuré d’avoir des députés au Parlement, et le seul également à faire partie d’un groupe à vocation majoritaire, le PSE.

P.S. : Petite vidéo en cadeau !

VoteWatch.eu : ce que votent les députés européens

Logo VoteWatch

Logo VoteWatch

Il y a quelques semaines, le site Parlorama avait fait beaucoup parlé de lui, en proposant un classement des députés les plus assidus au Parlement Européen. Il avait fini par être attaqué par certains des élus, et a depuis fermé ses portes “par prudence, en attendant le jugement”, bien que l’on voie mal en quoi ces données ne pourraient pas être rendues publiques. VoteWatch.eu a pris la relève, en allant plus loin : il permet en effet de voir non seulement l’assiduité des députés aux séances plénières (attendance to plenary), mais également de voir ce qu’ils ont voté, et à quel point ils sont fidèles ou non à leur groupe.

Il y a évidemment des tonnes d’information différentes que l’on peut en extraire, avec les réserves qu’on sait (l’assiduité en séance plénière ne suffit pas à faire un “bon député”). Par exemple, seuls 26 députés français ont assisté à 90% des séances : 10 PSE, 9 PPE, 3 NE, 2 ADLE, 1 Green, 1 GUE-NGL (pour simplifier, en langage français : 10 PS, 9 UMP, 3 FN, 2 MoDem, 1 Vert, 1 PC, à quelque chose près).

Autre point amusant : alors que l’UMP raille sans cesse un PS “divisé”, on voit que 7 des 10 députés européens ayant été le plus loyal à leur “groupe national” sont PS, contre seulement 2 UMP et 1 Vert.

On y trouve également le nombre de rapports, déclarations, questions, etc. de chaque député. Sans reprendre l’ensemble des statistiques, que je vous laisse découvrir, on notera l’activité (ou, plus à la mode, la proactivité) de Marie-Noëlle Lienemann (PS), qui a déposé 74 questions, arrivant largement en tête des députés français.

Bref, n’hésitez pas à aller jeter un coup d’oeil au site VoteWatch.eu, histoire de voir un peu ce que font ceux qui se représentent le 07 juin !

Elections 2009 : Le Parlement européen, c’est quoi ?

Le siège du Parlement européen à Strasbourg

Le siège du Parlement européen à Strasbourg

Comme les Français l’apprennent peu à peu, le 07 juin prochain aura lieu l’unique tour des élections européennes. Avant de commencer à parler programmes politiques, même si j’ai déjà abordé les raisons qui font que le vote PS est le seul vote qui servira à changer l’Europe, je vais présenter rapidement ce pour quoi les électeurs sont appelés à se déplacer.

Commençons par le commencement : le 07 juin prochain, les citoyens des 27 Etats membres de l’UE vont élire leurs représentants au Parlement européen. Mais ce Parlement européen, c’est quoi ?

Sa composition

Le Parlement est constitué de 785 députés (750 à terme), qui représentent les 492 millions d’électeurs des 27 Etats. C’est le seul organe parlementaire de l’Union Européenne, et il est donc capital pour les citoyens européens de s’exprimer lors de cette élection. Son siège officiel est situé à Strasbourg.

Son rôle

Il possède le pouvoir législatif, conjointement au Conseil de l’UE et la Commission européenne. On a le fonctionnement suivant : la Commission européenne propose des lois (éventuellement sur demande du Parlement), ces lois sont ensuite examinées par le Parlement et le Conseil. Grossièrement, le Parlement et le Conseil correspondent à l’Assemblée Nationale et au Sénat en France (vu de très loin). On parle de processus de codécision.

L'hémicycle du Parlement européen

L'hémicycle du Parlement européen

Il a également un rôle budgétaire : il peut adopter ou refuser la partie Dépenses du budget. C’est un rôle important : ainsi, en 1999, le rejet du budget par le Parlement européen a conduit à la démission de la Commission européenne.

C’est également lui qui élit le Président de la Commission européenne, sur proposition du Conseil européen. Par ailleurs, il peut démettre la Commission européenne, à travers le vote d’une motion de censure par 2/3 des députés.

Le Parlement européen a donc un rôle important, même s’il l’est moins que celui de la Commission européenne (qui a l’initiative des lois) ou le Conseil européen.

Traditionnellement de droite

Depuis les premières élections en 1979, le Parlement européen est de droite. Le résultat ne s’est pas fait attendre, avec des directives comme la directive Bolkestein (renommée depuis en directive services) par exemple, libérale à souhait. La majorité PPE/ADLE (UMP/MoDem) a depuis toujours appliqué un programme néolibéral, qui a conduit les Français à penser que l’Europe, c’était le libéralisme, c’était les lobbyes, c’était le démantèlement des services publics, etc. Pour changer cela, il n’y a qu’une seule solution : voter pour le Parti Socialiste Européen, représenté en France par le PS.

Le livre noir des villes de gauche

"Le livre noir des villes de gauche" de l'UMP

“Le livre noir des villes de gauche” de l’UMP

Les élections européennes approchant, l’UMP a sorti hier son “livre noir des villes de gauche“. Après le “livre noir des régions socialistes”, c’est donc aux municipalités socialistes que la droite s’attaque. J’aurais pu ne pas en parler pour ne pas lui faire de pub, mais ce livre m’a tellement amusé que je ne résiste pas au plaisir de le faire !

S’opposer pour s’opposer

Et en effet, ce livre est amusant à plus d’un titre. Tout d’abord, alors qu’on entend régulièrement l’UMP raconter “le PS, c’est l’opposition permanente”, ou bien dire que nous n’avons pas de propositions, ils se livrent à une critique en règle – absolument non constructive – de la gestion de la Gauche dans les villes. Cela prouve, s’il y avait besoin, qu’ils n’ont actuellement aucune idée à défendre, alors que le PS, à travers son Manifesto, a établi un programme concret, aux propositions ambitieuses et solides. On comprend alors que la droite en soit réduite au dénigrement systématique, quand elle n’a toujours pas réussi à mettre en place ses listes pour les élections, ni un programme autre que “Non à la Turquie !”.

Des critiques absurdes et sans fondement

Ceci dit, si leurs critiques étaient fondées, on pourrait comprendre qu’ils sortent ce livre. Mais c’est là le second point amusant ! Je n’ai lu pour l’instant que les critiques de Grenoble et Paris, et j’ai beaucoup ri.

Grenoble

Grenoble

Pour Grenoble, Fabien de Sans Nicolas commence par remettre en cause l’arrivée de Michel Destot à la tête de la ville. Alors qu’Alain Carignon serait devenu maire héroïquement, Michel Destot n’y serait arrivé que grâce à une “bonne fée”. Est-il nécessaire de rappeler que Carignon croule à l’époque sous les “affaires politico-judiciaires”, qui font de lui l’un des politiques les plus malhonnêtes de son époque ? Qu’il a été condamné à 5 ans de prison (notamment) pour corruption, abus de biens sociaux et subornation de témoins ?

Le reste du texte de Fabien Sans Nicolas a du mal à attaquer la politique de Michel Destot. Il passe rapidement sur ses deux premiers mandats (et donc sur 12 ans de la ville), pour ne s’attarder qu’à la première année du nouveau mandat. Et que lui reproche-t-il alors ? Il lui reproche, je cite, de “ne pas avoir su anticiper la crise”. Ce constat est particulièrement ironique, à deux égards. Premièrement, si la Droite n’a jamais imaginé un seul instant que le modèle libéral conduirait à la crise, la Gauche l’a toujours dénoncé ! L’hôpital se moque-t-il de la charité ? Et deuxièmement, qui, il y a un an, aurait pu prévoir que la crise économique serait si rapide et si forte ? Personne.

Enfin, dernier point sur lequel l’UMP attaque Michel Destot : “il a conduit Grenoble à un échec cuisant lors de la désignation de la ville qui représentera la France à l’organisation des Jeux Olympiques de 2018”. Apparemment, F. de Sans Nicolas ne s’est pas beaucoup intéressé au dossier ! En effet, comme je le précisais dans l’article sur les candidatures aux JO, après étude des dossiers par la commission, Grenoble était en tête ! Ce qui signifie que la capitale des Alpes avait le meilleur dossier sur le fond. Si Annecy a finalement été choisie, c’est grâce au vote des membres du CNOSF, vote qui résulte plus du sentiment personnel que de l’étude technique. Comme “échec cuisant”, on a vu pire !

Paris

Paris

Pour Paris, je la ferai courte, car la critique est encore plus caricaturale ! Il est reproché à Bertrand Delanoë d’être “un maire moderne, soucieux des problèmes économiques et désireux de promouvoir l’art et la culture“. Et de rappeler la mise en place des Vélib‘, l’organisation des Nuits Blanches, ou encore Paris Plage… Pire encore, Delanoë a – quelle hérésie -, créé des emplois ! L’UMP est donc le seul parti qui, à l’heure où le chômage explose, déplore la création de 8 000 postes de fonctionnaires.

Enfin, dernier point dénoncé par la Droite, le PS à paris, “au nom de l’idéologie socialo-verte”, a privilégié le déplacement en transports en commun plutôt que le déplacement en voiture. Qui aujourd’hui s’oppose encore à cela ? L’UMP nous fait une belle démonstration anti-écologique, à l’heure où le développement durable et l’empreinte de l’Homme sur la planète sont sur toutes les lèvres.

Et Puteaux, dans tout ça ?

Puteaux

Enfin, la lecture de ce document est d’autant plus “amusante” pour les Putéoliens. Lorsque l’on compare les critiques formulées par le parti de Joëlle Ceccaldi-Raynaud avec la politique que celle-ci met en place dans notre ville, on hallucine. Que ce soit sur l’augmentation des impôts (votée lors du dernier Conseil Municipal), le budget “petits fours” (qui est toujours cité ironiquement par nos voisins), les logements sociaux (dont le pourcentage baisse chaque année, et qui sont souvent insalubres), le mépris de l’opposition (dont les questions ont par exemple été zappées lors du Conseil Municipal de janvier), etc., Puteaux fait bien pâle figure à côté des villes socialistes. A quand le livre noir de Puteaux ?

Un livre inutile

Pour conclure, je dirais qu’il est logique que ce livre noir soit plus que bancal : il est bien difficile pour la Droite de critiquer les mairies socialistes, dont la gestion est bien meilleure que la leur. Mais alors, pourquoi tout de même essayer de faire un livre noir sur ce sujet ? S’abstenir aurait sans doute été la meilleure solution, surtout à la veille d’un rendez-vous électoral !

Petit bonus : on remarquera l’extrême démagogie de “l’ouvrage”. A aucun moment, le logo UMP n’apparaît, ou le parti n’est cité. Volonté affichée de faire croire aux Français qu’il s’agit d’un livre indépendant, alors qu’il a été effectué par le parti de la majorité, et que tous les témoignages sont écrits par les candidats de droite ayant perdu les élections municipales !

Francis Poézévara 2015 - Tous droits réservés