Le premier tour de l’élection présidentielle a donc vu se qualifier Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Je regrette évidemment le score de Benoît Hamon, qui était le seul candidat à proposer une vision pour l’avenir, une transformation profonde de la société pour plus de justice sociale et d’écologie. Pour le second tour, je voterai sans hésitation Emmanuel Macron.
Pour la deuxième fois en quinze ans, la gauche se retrouve donc éliminée au premier tour de l’élection majeure. Alors qu’en 2002, le front républicain était né dès le lendemain, cette année certains s’interrogent. Et pourtant, le rassemblement de tous les républicains est plus que jamais nécessaire.
Les fractures dans notre société sont multiples et profondes. Fracture entre les partisans d’une extrême droite “normalisée”, mais dont les fondations racistes et xénophobes réapparaissent régulièrement, et les partisans d’une France apaisée, respectueuse de ses citoyens et tournée vers les autres. Fracture entre les partisans d’une Europe de paix et ceux d’un retour au nationalisme. Fracture, même, à gauche, entre les partisans d’un vote par défaut pour faire battre le Front National et ceux qui souhaitent ne pas légitimer la victoire d’un candidat libéral.
Je fais clairement parti des premiers : je voterai toujours pour celle ou celui qui fera battre les idées nauséabondes de l’extrême droite. J’avais d’ailleurs déjà fait un appel en ce sens en décembre 2015, lors des élections régionales. Mais j’entends ceux qui ne sont pas du même avis. J’essaierai activement, avant le 7 mai, de les convaincre.
Je regrette la cristallisation des crispations entre partisans d’un vote Macron et d’un vote blanc. Je regrette ces réactions irrationnelles, qui amènent à comparer les futurs abstentionnistes à des fascistes. Ce n’est pas en fracturant davantage que nous arriverons à combattre la gangrène FN.
Rassemblons-nous, d’abord le 1er mai place de la République à Paris, contre le Front National. Rassemblons-nous ensuite le 7 mai, pour consolider ce plafond de verre qui nous sépare du désastre. Rassemblons-nous, enfin, au lendemain du second tour, pour lutter en profondeur contre les causes de cet enracinement du FN.
Mais ne nous divisons plus. Ne nous fracturons plus. Ras-sem-ble-ment !


A plusieurs égards, l’élection présidentielle de 2012 est un moment historique. Un rendez-vous avec l’Histoire qu’il convient de ne pas rater. Et pourtant, les risques sont grands de passer à côté, d’engager la France sur un chemin où elle pourrait se perdre. Le 06 mai, même si nous serons seul dans l’isoloir, face à une unique enveloppe, nous aurons la responsabilité collective de faire gagner les valeurs, les idéaux qui définissent notre pays et qui en font la grandeur. Cette France, c’est ma France, celle que j’aime et que je défends, celle qui vaut effectivement que l’on se batte pour elle.

