Francis Poézévara

Conseiller municipal à Puteaux

Étiquette : législatives

Législatives 2017 : je soutiens Marie Brannens

Dix-sept candidats se présentent à l’élection législatives sur la circonscription Puteaux – Neuilly – Courbevoie (sixième circonscription des Hauts-de-Seine). Pour ma part, j’ai choisi de soutenir Marie Brannens, et j’ai accepté d’être son suppléant pour l’élection.

Marie Brannens

Les différentes situations de nos villes sont très particulières. A Neuilly-sur-Seine, l’une des villes où le revenu par habitant est le plus élevé de France, la droite dispute le pouvoir à la droite depuis des années. Les différences entre majorité (de droite) et opposition (de droite) se situent dans l’épaisseur du trait. Au sein de ce Conseil municipal uniformément bleu, Marie Brannens est la seule élue de gauche, première élue de gauche depuis plusieurs mandats.

De fait, depuis 2014, elle a la grande responsabilité de faire vivre l’alternative dans sa ville. Les Neuilléens la connaissent bien : elle travaille autant sur les dossiers de fond, ce qui détonne en Conseil municipal, que sur le terrain, où elle va régulièrement à la rencontre des habitants pour rester proche de leurs préoccupations.

Marie est pour moi l’essence même de l’engagement politique. Elle est issue directement de la “société civile”, ce terme à la mode, n’ayant jamais vécu de la politique, et elle fait preuve de véritables convictions, qu’elle défend chaque jour en Conseil et sur le terrain. Ce cocktail est rare dans un paysage politique scindé entre barons apparatchiks et candidats néophytes découvrant l’engagement et les convictions.

C’est pourquoi j’ai accepté avec plaisir d’être son suppléant à l’élection législative de 2017. Au-delà de notre circonscription, l’Assemblée Nationale a besoin de députés comme Marie pour défendre l’écologie, le logement, la jeunesse (voir ses priorités ici)… Pour travailler sur les dossiers tout en restant à l’écoute des Français.

C’est pourquoi je vous invite à voter pour Marie Brannens dès dimanche prochain, le 11 juin !

Primaires : Geoffroy Didier en piste pour les législatives

Tremblement de terre dans l’univers LR (ou pas) : Geoffroy Didier vient d’annoncer qu’il était candidat à la primaire de la droite pour 2017. Mais qui est Geoffroy Didier ? Vous ne connaissez pas son nom, mais vous vous souviendrez sans doute de son visage, incontournable sur les plateaux télé pendant la campagne de 2012.

Geoffroy Didier - Photo AFP

Archétype du politique dont les Français ne veulent plus, Geoffroy Didier a effectué sa carrière politique au sein de l’UMP puis des LR. Tout d’abord animateur d’un réseau de “sarkozyste de gauche” à l’heure où “l’ouverture” était à la mode, il se retrouve ensuite à la tête du courant très à droite “La Droite Forte” lorsque les thèses du FN se sont révélées plus porteuses. Employé par l’UMP, il touche 8500€ par mois pour un poste de “permanent”.

Girouette opportuniste, il l’est également géographiquement : candidat à Gonesse (Val d’Oise) en 2011, il est battu et souhaite alors s’installer sur un terrain plus facile. Un vœu largement exaucé : il est parachuté à Neuilly-sur-Seine (où Nicolas Sarkozy faisait 84% en 2012 !), et imposé sur la liste LR lors des régionales de 2015. Il devient alors Vice-président de la région Ile-de-France en charge du logement.

Seulement voilà : la région, c’est bien, mais G. Didier rêve d’un autre mandat, celui de député. Facile, dans l’une des circonscriptions les plus à droite du 92 ? Pas tant que cela, puisqu’elle est dans le giron de Jean-Christophe Fromantin, maire de Neuilly et ancien UDI, qui entend bien la garder. Pour contrer l’élu neuilléen, qui a le même positionnement politique que lui (droite de la droite sous une apparence bon chic bon genre), le parachuté a un plan en deux étapes.

Tout d’abord, s’assurer du soutien de Joëlle Ceccaldi-Raynaud et de sa machine de guerre électorale à Puteaux (la circonscription couvrant à la fois Neuilly, Puteaux et une petite partie de Courbevoie). Ce n’est pas très difficile : celle-ci est en guerre ouverte avec JC Fromantin, son voisin, et ne souhaite pas prendre le risque de l’affronter sur une élection (en 2012, elle a abandonné son siège de député sans combattre, pour ne pas perdre la face). D’ailleurs, Geoffroy Didier ne sera candidat que si “Ceccaldi n’y va pas”.

Deuxième étape, plus compliquée : se faire connaître des habitants. Pas facile lorsque l’on est parachuté un an avant l’élection. Et que l’on est référencé “sarkoboy”, dans une ville où l’on ne “supporte plus” Nicolas Sarkozy. Voilà pourquoi Geoffroy Didier a annoncé ce matin qu’il était candidat à la primaire de la droite en novembre. Il n’a évidemment aucune chance de l’emporter, mais, en se présentant, il se démarque de son mentor et il bénéficiera d’une tribune médiatique importante pendant plusieurs mois.

Cela lui suffira-t-il pour remporter la législative de 2017 ? Pas sûr. Surtout si son axe de campagne est “la manière neuve de faire de la politique”. Comment croire, en effet, que cette “manière neuve” soit d’être rémunéré grassement par son parti, et d’être parachuté en terrain conquis ? Il ne suffit pas d’avoir 40 ans pour représenter le renouvellement. Cela passe avant tout par les actes. Et ceux des trop nombreux Geoffroy Didier sont précisément à l’origine de la défiance des Français pour les politiques.

2012, et après ?

2012

Non, je ne parlerai ici ni de calendrier maya ni de fin du monde, mais de calendrier politique et de fin d’une période très intense. Depuis mai 2011, au sortir de l’affaire DSK, la France a vécu au rythme de la politique. Primaire socialiste, élection présidentielle, élections législatives… Les rendez-vous ont été nombreux, et (incroyablement) suivis, bel encouragement pour notre démocratie.

A Puteaux, cette année fut synonyme de succès pour la Gauche en général, et le Parti Socialiste en particulier. De très nombreux sympathisants de Gauche (plus de 1300) se sont déplacés lors des primaires en fin d’année dernière. Le score de François Hollande le 06 mai a été particulièrement élevé, et en très forte hausse par rapport à celui de Ségolène Royal en 2007.  Et, pour couronner une année passée sur le terrain, Marie Brannens est arrivée en tête sur la ville, distançant largement ses deux adversaires. Une première !

Et le mois de juillet est arrivé. Pour une grande partie des Français, cela signifie la fin des JT 100% politiques, le retour des reportages sur les chassés-croisés des vacances, et le Tour de France. Pour les militants PS, enfin un peu de repos. Finis les week-ends passés sur les marchés, dans les halls d’immeuble pour le porte-à-porte… Leur travail a payé, le repos est bien mérité !

Une période s’achève, une autre commence. Le premier rendez-vous qui s’annonce est évidemment le Congrès du Parti Socialiste, à l’automne. Certes, il sera cette année plus calme que 2008. Mais il reste toutefois un rendez-vous essentiel dans la vie du PS, puisqu’il permet de définir la ligne du parti, le programme qui, demain, prendra la relève de celui de François Hollande et Jean-Marc Ayrault. Je déposerai d’ailleurs une contribution sur la place de l’opposition au sein des Conseils Municipaux.

Mais le grand rendez-vous à venir est évidemment 2014, avec les élections municipales. Les derniers résultats le montrent : l’opposition peut remporter la Mairie, à condition de réussir à travailler ensemble. Deux chantiers seront donc à mettre en place dès la rentrée : d’une part, bien évidemment, la formalisation du projet que nous présenterons aux Putéoliens, et d’autre part l’échange avec l’ensemble des partis d’opposition, autour de problématiques sur lesquelles nous pouvons nous retrouver.

A titre personnel, en temps que responsable du Parti Socialiste à Puteaux, l’année écoulée a été particulièrement intense. Cela s’est ressenti sur mon blog, avec peu d’articles parus. Je compte profiter de cette période (relativement) plus calme pour le relancer, d’une manière légèrement différente. Tout d’abord, un changement de design. Plus simple, plus “blog”, l’objectif est d’aller droit au but. Ensuite, un changement de type de posts. Même si cela ne se voit pas sur ce post un peu particulier, l’objectif sera de poster plus fréquemment des articles moins longs, toujours sur les questions d’actualité locale et nationale. Le changement, c’est maintenant !

Et si, en 2012, le PS gagnait à Puteaux ?

Puteaux, ses fontaines, ses parcs entourés de grille, sa famille régnante, ses résultats soviétiques aux élections locales… L’image est bien connue, depuis des années. L’emprise des Ceccaldi sur la ville est telle que, pendant longtemps, Puteaux a vécu dans l’ignorance des seconds tours. Mais, depuis quelques scrutins, la tendance évolue lentement.

Jusqu’à ces élections législatives 2012. En mai, pour les présidentielles, on notait un joli score de François Hollande sur Puteaux, qui gagnait plus de mille voix quand Nicolas Sarkozy reculait d’autant. Ceci laissait présager un bon résultat aux législatives, là où le Parti Socialiste n’avait pas fait plus de 12% lors des derniers scrutins. Les divisions de la droite laissait même espérer une présence au second tour, ce qui, en soit, était déjà historique. Et effectivement, Marie Brannens, la candidate PS, a réalisé plus de 21% des voix, soit presque deux fois plus qu’en 2007 !

Le résultat, au niveau de la circonscription, est exceptionnel. Au niveau de Puteaux, il l’est plus encore :

Résultats Législatives Puteaux 2012

Pour la première fois depuis le début du règne Ceccaldiste il y a plus de cinquant ans, le Parti Socialiste, et l’opposition, a l’occasion de remporter une élection sur la ville ! En effet, au premier tour des élections législatives, c’est bien le Parti Socialiste qui arrive en tête, avec 32,5%. Le candidat soutenu par la maire de Puteaux ne réalise que moins de 25%, plus de sept points derrière. Quel message envoyé à la municipalité ! Les Putéoliens en ont assez, et le font savoir clairement dans les urnes. Pourtant favori, le sarkozyste Jean-Christophe Fromantin fait, lui, 18%. Inimaginable il y a une semaine encore.

Au second tour aura donc lieu une triangulaire, aux forts accents municipaux. Les trois candidats en lice ont en effet pour suppléant un représentant de chacune des trois grandes listes des municipales 2008 : Jean-Christophe Fromantin avec Sylvie Cancelloni (fidèle alliée de Christophe Grébert), Bernard Lépidi avec la très Ceccaldiste Marie Fédon-Trestournel, et Marie Brannens avec la tête de liste PS Stéphane Vazia. Et cette année, les lignes peuvent – enfin – bouger.

Dimanche 17 juin, positionnons Marie Brannens en tête à Puteaux ! Donnons la victoire au Parti Socialiste sur notre ville !

Francis Poézévara 2015 - Tous droits réservés