Francis Poézévara

Conseiller municipal à Puteaux

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Elections européennes : la proportionnelle, comment ça marche ?

Le scrutin proportionnel

Le scrutin proportionnel

Une fois n’est pas coutume, je vais parler de mathématiques. En effet, les scrutins à la proportionnelle ne sont pas les scrutins les plus simples à comprendre. Exemple : dans une région qui possède 10 députés, combien en gagne un parti qui fait 7% ? On est tenté de répondre “aucun”. Mais si tous les partis font moins de 10%, alors que se passe-t-il ? Explication de la “méthode de Hondt”.

La méthode utilisée pour le scrutin des européennes porte le nom d’un mathématicien belge, Victor D’Hondt. Il s’agit d’une méthode dite “de la plus forte moyenne”. Le principe est simple : on fait le rapport entre le nombre de voix et le nombre de siège, et on prend les meilleures moyennes.

Illustration :

Admettons que le parti A ait 50% des voix, le parti B 30%, le parti C 20%, et que l’élection mette en jeu 5 sièges.

Pour le parti A, les rapports sont les suivants : 1er siège, 50 / 1 = 50 ; 2è siège, 50/2 = 25 ; 3è siège, 50/3 = 16,66 ; 4è siège, 50/4 = 12,5 ; 5è siège, 50/5 = 10.

Pour le parti B, on obtient 30 – 15 – 10 – 7,5 – 6.

Pour le parti C, on obtient 20 – 10 – 6,66 – 5 – 4.

Une fois que l’on a les rapports, on prend les 5 plus gros chiffres : 50 (A1), 30 (B1), 25 (A2), 20 (C1), 16,66 (A3).

A reçoit donc 3 sièges, B et C en ont un chacun.


Ok pour l’exemple théorique. Maintenant, appliquons cette méthode au dernier sondage, histoire d’avoir une projection en nombre de sièges.

UMP PS MoDem Verts Front de Gauche FN NPA Libertas LO Alliance écologiste indépendante Autres
26,00 20,00 13,00 11,00 7,00 6,00 6,00 4,50 2,50 1,50 2,50
26,00 20,00 13,00 11,00 7,00 6,00 6,00 4,50 2,50 1,50 2,50
13,00 10,00 6,50 5,50 3,50 3,00 3,00 2,25 1,25 0,75 1,25
8,67 6,67 4,33 3,67 2,33 2,00 2,00 1,50 0,83 0,50 0,83
6,50 5,00 3,25 2,75 1,75 1,50 1,50 1,13 0,63 0,38 0,63

J’ai mis en gras les rapports les plus gros. On obtient donc la répartition suivante :

Dans les régions avec 13 sièges : 4 UMP, 3 PS, 2 MoDem, 1 Verts, 1 Front de Gauche, 1 FN, 1 NPA.

Dans les régions avec 10 sièges : 4 UMP, 3 PS, 1 MoDem, 1 Verts, 1 Front de Gauche.

Dans les régions avec 9 sièges : 3 UMP, 3 PS, 1 MoDem, 1 Verts, 1 Front de Gauche.

Dans les régions avec 5 sièges : 2 UMP, 1 PS, 1 MoDem, 1 Verts.

Dans la région avec 3 sièges : 2 UMP, 1 PS.

Toutes les voix des partis qui n’ont pas de siège sont perdus. C’est le gros inconvénient du découpage en région. Cela favorise les gros partis. Reste à se demander si on préfère favoriser l’UMP ou le PS.

C’est plus clair ?

Elections européennes : les défis de l’UE

Le drapeau européen

Le drapeau européen

Pour répondre aux personnes qui persistent à dire que le PS n’a pas de proposition (heureusement, de moins en moins nombreuses), je vais reprendre ici nos différentes propositions. Vous pouvez les retrouver sur le site ChangerLEurope.fr. Avant tout, voici les défis qui attendent l’Europe, et auxquels le PS répond.

L’Europe est l’une des régions les plus riches du monde. Certains disent que nous n’avons plus les moyens d’avoir des droits sociaux conséquents. Mais l’Europe, première économie et premier marché du travail à l’échelle mondiale, a la capacité de faire agir cette économie et ce marché au service des citoyens, des travailleurs et des entrepreneurs.

En Europe, tous les citoyens doivent avoir accès à un emploi correct, offrant des conditions de travail normales, leur permettant de vivre décemment. Notre action doit faciliter la croissance des entreprises, la création d’emplois plus qualifi és et l’investissement dans les nouvelles technologies. Contrairement à la droite, nous n’assimilons pas l’emploi et les droits sociaux des salariés à des charges qu’il faudrait sans cesse réduire. Bien au contraire : ils sont essentiels au succès de notre économie en contribuant à motiver les salariés, à améliorer la qualité de l’emploi, à garantir la paix sociale et à impliquer les travailleurs dans les projets de l’entreprise. Pour la droite, la mondialisation impose de travailler plus dur et plus longtemps. Nous, progressistes, nous savons que ce n’est pas le résultat de la mondialisation mais d’une politique injuste. Il ne s’agit pas de travailler plus mais de travailler mieux.

La crise financière mondiale et la récession frappent durement les gens. La crise financière a montré l’impact direct des marchés mondiaux sans règles sur notre vie quotidienne, avec les inégalités croissantes entre dirigeants surpayés et salariés sous-payés, avec le risque accru de perdre son emploi ou son logement. Agissons donc pour aider les plus touchés à se relever. Et, pour éviter le retour de nouvelles crises financières, luttons pour l’établissement de règles plus responsables appliquées à tous les acteurs financiers. Cette crise marque la fin de l’ère néolibérale des marchés sans régulation crédible. La droite croit à la société de marché,  où les riches deviennent toujours plus riches au détriment de tous les autres. Nous croyons, nous, en une économie sociale de marché donnant à chacun sa chance de réussir en saisissant les possibilités nouvelles d’un monde ouvert. Nous croyons à la solidarité entre les générations, non à la concurrence entre individus prônée par les néo-libéraux.

Le changement climatique constitue la plus grande menace à long terme sur l’humanité. C’est un problème mondial demandant une solution mondiale. La droite parle du changement climatique mais pour nous il faut autre chose que des mots. Nous voulons des actions concrètes et réalistes pour protéger l’environnement et pour réorienter notre économie vers une nouvelle croissance écologique, innovante, créatrice d’emploi.

PES - Les citoyens d'abord

PES - Les citoyens d'abord

L’énergie est devenue une question de sécurité vitale pour l’Europe.  Nous importons déjà 50% de notre énergie et cette proportion pourrait passer à 70% à l’horizon 2030. C’est tous ensemble que nous devons construire notre indépendance énergétique en développant des énergies respectueuses de l’environnement, produites en Europe. La droite croit qu’il faut rester dans le train-train et s’en remettre au marché. Certains conservateurs vont jusqu’à nier la réalité du changement climatique, ignorant les preuves scientifi ques massives en toute irresponsabilité face à cette grave menace pour le monde. Notre volonté est de faire de l’Europe le leader mondial de la lutte contre le changement climatique.

L’Union européenne a fait des efforts pour gérer l’immigration mais nous devons faire mieux. L’immigration a eu pour l’Europe de nombreux apports positifs et a contribué à notre richesse. Pour pouvoir bénéficier encore d’une société productive, prospère et diverse, nous devons combattre l’immigration clandestine et le trafic d’êtres humains. Les immigrés en situation régulière doivent avoir les mêmes droits et obligations que les autres travailleurs. L’accueil des réfugiés est un droit fondamental pour tous ceux qui fuient la persécution : nous entendons en faire une application sûre et juste pour les victimes de menaces et d’exploitation, en écartant les abus. Le changement climatique créera une nouvelle émigration dans les régions les plus pauvres touchées par le phénomène ; nous devrons nous en préoccuper. Notre tâche est aussi de faciliter l’intégration des immigrés, pour leur propre avantage et celui des sociétés dans lesquelles ils vivent. La droite a joué sur les peurs. Nous voulons une réponse humaine aux défis de l’immigration légale et clandestine.

Les menaces pour la démocratie et les droits de la personne n’ont pas disparu. Les frontières européennes n’arrêtent pas le terrorisme, la criminalité et l’extrémisme. L’action plus forte que nous voulons au niveau européen doit empêcher qu’ils ne menacent la vie et les libertés des citoyens sur notre sol, sans pour autant mettre en péril les droits fondamentaux que sont la liberté d’expression et la protection des données personnelles. L’Europe doit également agir hors de ses frontières au service de la paix et du développement. Cela améliorera notre sécurité tout en servant l’intérêt des peuples des pays les plus pauvres. En agissant ensemble au sein de l’Union, les Etats membres renforceront leur voix et leur influence dans les affaires internationales. La droite ne fait que parler des principes de démocratie, de droits des citoyens, de sécurité et de développement. Nous mettrons tout en œuvre pour donner vie à ces mêmes principes.

Notre coopération en Europe nous rend plus forts parce que :

  • Nous sommes la plus grande économie au monde et nous pouvons donc créer plus d’emplois, de meilleure qualité, et réduire la pauvreté en développant nos échanges dans le cadre de normes
  • Les défis environnementaux dépassent les frontières nationales et notre action contre le réchauffement climatique et ses effets trouve son efficacité en travaillant ensemble sur des objectifs communs ;
  • Nous affirmons la solidarité et la cohésion comme socle de la construction européenne, dans l’intérêt de tous. La libre circulation des travailleurs doit offrir à tous les salariés plus
    de choix et de chances, avec des outils évitant la fuite des cerveaux des régions moins prospères. Cette mobilité ne doit en aucun cas entraîner l’alignement vers le bas des droits
    sociaux et des salaires, qui permettrait à un Etat de prendre un avantage compétitif sur les autres aux dépens des travailleurs ;
  • Nos forces de police et nos autorités judiciaires sont capables d’agir ensemble contre le crime organisé et le terrorisme.

Nous voulons une Europe forte et progressiste. Notre manifeste citoyen pour une Europe de gauche affirme les politiques répondant à ces principes et veut transformer les défis qui sont devant nous en chances de progrès pour tous.

Elections européennes : une campagne difficile à Puteaux

Les socialistes au vide-greniers de Puteaux. De gauche à droite : Francis Poézévara (secrétaire de section), Stéphane Vazia (élu), Benoît Marquaille (candidat PS aux européennes), Nadine Jeanne (élue), Emmanuel Duval (militant)

Les socialistes au vide-greniers de Puteaux. De gauche à droite : Francis Poézévara (secrétaire de section), Stéphane Vazia (élu), Benoît Marquaille (candidat PS aux européennes), Nadine Jeanne (élue), Emmanuel Duval (militant)

Voici bientôt un mois que la section du Parti Socialiste de Puteaux fait campagne pour les élections européennes. Comme partout ailleurs, l’objectif est double : il s’agit évidemment de convaincre les gens de voter PS, mais il faut de plus pousser les gens à aller voter… tout court !

Quatre tractages sur les marchés, deux tractages à la Défense, un tractage à la Gare de Puteaux, une rencontre avec un candidat lors du vide-greniers… Les militants socialistes de Puteaux sont sur le terrain. Encadrés par leurs trois élus au Conseil Municipal (Stéphane Vazia, Nadine Jeanne et Eric Chaurial), ils essaient de faire en sorte que les putéoliens s’intéressent au scrutin européen.

Et la tâche est compliquée ! Une absence énorme d’information se fait en effet sentir : lors de nos premières actions, il y a un mois, nombreux étaient ceux qui n’étaient même pas au courant de la tenue d’élections ! Si l’on constate un progrès à ce niveau ces derniers temps, peu nombreux sont ceux à savoir qu’il n’y aura qu’un seul tour. Sans parler du contenu des programmes…

C’est dommage, parce qu’il s’agit d’un scrutin vraiment important. Rappelons que 80% des lois nationales trouvent leur source à Bruxelles/Strasbourg ! Et c’est dommage pour une seconde raison : le Parti Socialiste, avec 23 autres partis européens, a mis au point un programme ambitieux, qui a vraiment les moyens de changer l’Europe. A côté, le torchon de 7 pages (!) du MoDem fait pâle figure. Et je ne parle pas du vide intersidéral de l’UMP, qui n’a toujours pas de programme (à deux semaines des élections !).

Il y a plusieurs raisons à ce manque d’information et donc d’intérêt de la population. D’une part, les médias ne parlent absolument pas de l’enjeu européen des élections. Les seuls articles/sujets qui s’y consacrent parlent de politique nationale dans le meilleur des cas, ou de querelles de personnes dans le pire. Résultat, très peu de gens savent exactement ce que représente ce scrutin, et ce que nous proposons.

La deuxième raison est encore plus révoltante. Elle vient du fait qu’aujourd’hui, à Puteaux, le Parti Socialiste est le seul à faire campagne. La Droite est totalement absente du débat, et évidemment, du terrain (savent-ils encore ce que c’est ?). Ils comptent uniquement sur leur chef spirituel, le grand manitou de l’Elysée, pour mener campagne autour de sa personne. De toute façon, l’Europe, savent-ils ce que c’est ? Même chose au MoDem, qui possède pourtant deux élus dans l’opposition au Conseil Municipal.Aucune campagne, à peine a-t-on pu les voir une fois sur le marché il y a deux semaines. A part cela, plus rien, silence radio. Evidemment, cela ne motive pas les électeurs à s’intéresser à l’Union Européenne, si eux même ne s’y intéressent pas.

Allez, je suis beau joueur, je vous donne un lien vers les textes des programmes UMP, MoDem et PS pour comparaison :

Le programme PS

– Le programme UMP (pas de lien, puisqu’il n’y a aucun programme officiel)

Le programme MoDem

Vous savez désormais pour qui voter !

Le 07 juin, dans toute l’Europe, un seul tour, un seul jour, un seul vote, le vote PS.

Elections européennes : Pourquoi le vote PS est-il le seul vote “efficace” ?

PES - Les citoyens d'abord

PES - Les citoyens d'abord

Comme le rappelle Libération aujourd’hui, le vote PS aux élections européennes aura trois facettes. Il s’agira d’abord d’un vote sanction contre la politique du gouvernement, et d’un vote utile et efficace pour les Européens. Pourquoi ?

Comme je l’écrivais précédemment, depuis 30 ans, le Parlement européen est à droite. On voit où on en est aujourd’hui, et on peut comprendre que 29% des Français pensent encore que l’Europe est une mauvaise chose pour la France (Sondage OpinionWay/Fiducial du 12 mai 2009).

Il est donc plus que jamais nécessaire de voter à Gauche le 07 juin prochain. Pour, enfin, changer l’Europe. Je l’ai déjà expliqué, je reviendrai dessus dans les trois prochaines semaines, et d’autres le font très bien aussi (voir le site www.changerleurope.fr).

Mais il ne faut pas voter pour n’importe quel parti… Et c’est là que l’on comprend que le vote PS est un vote “efficace”.

En effet, dans chaque région de France, nous allons voter pour élire entre 9 et 13 députés. Comme il s’agit d’un scrutin à la proportionnelle, cela signifie qu’un siège de député correspond à :

– 7.7% en Ile-De-France et dans le Sud-Est
– 10% dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest
– 11.1% dans l’Ouest et l’Est
– 20% dans le Centre
– 33% dans l’Outre-Mer.

En dessous de ces pourcentages, pas de député. Quand on voit le Front de Gauche tourner autour de 5%, et le NPA de 7% (toujours le même sondage OpinionWay), on comprend donc le piège… Ils risquent de n’avoir aucun député élu. Et ces voix de Gauche ne seraient alors pas représentées.

Pour que la Gauche se fasse entendre, il faut donc voter PS. Le Parti Socialiste est en effet le seul parti de Gauche à être assuré d’avoir des députés au Parlement, et le seul également à faire partie d’un groupe à vocation majoritaire, le PSE.

P.S. : Petite vidéo en cadeau !

VoteWatch.eu : ce que votent les députés européens

Logo VoteWatch

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Il y a quelques semaines, le site Parlorama avait fait beaucoup parlé de lui, en proposant un classement des députés les plus assidus au Parlement Européen. Il avait fini par être attaqué par certains des élus, et a depuis fermé ses portes “par prudence, en attendant le jugement”, bien que l’on voie mal en quoi ces données ne pourraient pas être rendues publiques. VoteWatch.eu a pris la relève, en allant plus loin : il permet en effet de voir non seulement l’assiduité des députés aux séances plénières (attendance to plenary), mais également de voir ce qu’ils ont voté, et à quel point ils sont fidèles ou non à leur groupe.

Il y a évidemment des tonnes d’information différentes que l’on peut en extraire, avec les réserves qu’on sait (l’assiduité en séance plénière ne suffit pas à faire un “bon député”). Par exemple, seuls 26 députés français ont assisté à 90% des séances : 10 PSE, 9 PPE, 3 NE, 2 ADLE, 1 Green, 1 GUE-NGL (pour simplifier, en langage français : 10 PS, 9 UMP, 3 FN, 2 MoDem, 1 Vert, 1 PC, à quelque chose près).

Autre point amusant : alors que l’UMP raille sans cesse un PS “divisé”, on voit que 7 des 10 députés européens ayant été le plus loyal à leur “groupe national” sont PS, contre seulement 2 UMP et 1 Vert.

On y trouve également le nombre de rapports, déclarations, questions, etc. de chaque député. Sans reprendre l’ensemble des statistiques, que je vous laisse découvrir, on notera l’activité (ou, plus à la mode, la proactivité) de Marie-Noëlle Lienemann (PS), qui a déposé 74 questions, arrivant largement en tête des députés français.

Bref, n’hésitez pas à aller jeter un coup d’oeil au site VoteWatch.eu, histoire de voir un peu ce que font ceux qui se représentent le 07 juin !

Francis Poézévara 2015 - Tous droits réservés