Francis Poézévara

Conseiller municipal à Puteaux

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Hémipléjik, la chaîne YouTube qui essaie de comprendre ce qu’est la Gauche

Qu’est-ce que la Gauche ? Le clivage Gauche-Droite a-t-il toujours un sens ? Pour répondre à ces questions, j’ai décidé de lancer une chaîne de vidéos YouTube de vulgarisation politique : Hémipléjik (pour comprendre pourquoi ce nom, c’est ici !).

Je vous propose trois vidéos pour bien commencer :

Qu’est-ce que la Gauche ?

Dans cet épisode, je reviens sur les définitions usuelles, afin d’essayer de trouver celle qui sera utilisée tout au long des vidéos suivantes. Pour connaître ma définition de la Gauche, c’est ici :

Pourquoi dit-on la Gauche et la Droite ?

Retour historique sur l’origine des deux mots. Avant d’approfondir l’étude du fond politique, il est en effet bon de se rappeler pourquoi nous utilisons le mot Gauche et pas un autre. Cela date de la Révolution française, et pour en savoir plus c’est là :

Pourquoi la Gauche est-elle rouge ?

En France, la Gauche est souvent représentée par le rouge et ses dérivés, la Droite par un dégradé de bleus. Pourquoi cette répartition ? La réponse en vidéo :

Voici donc les premiers épisodes vidéos de ma chaîne Youtube de vulgarisation politique. Si le contenu vous intéresse, n’hésitez pas à vous abonner à ma chaîne, et à activer les notifications pour être prévenus de mes futures publications !

J’ai décidé de me mettre en retrait du Parti Socialiste

Depuis 2008, je milite au Parti Socialiste, dans la section de Puteaux et la fédération des Hauts-de-Seine. Tout d’abord comme simple militant, puis comme secrétaire de section, puis membre des instances départementales (conseil fédéral, bureau fédéral, délégué fédéral). En neuf ans, j’ai participé et organisé 12 campagnes électorales dans notre ville, ayant abouti à des victoires (régionales 2010, présidentielle 2012), à des défaites cinglantes (municipales 2014, législatives 2017) et d’autres plus encourageantes (municipales 2015). Depuis 2014, mon élection comme conseiller municipal représente un engagement personnel supplémentaire.

Carte Parti Socialiste

Année après année, donner de son temps et de son énergie pour militer, bénévolement, pour le bien commun demande beaucoup de sacrifices. Qu’il s’agisse de temps familial sacrifié pour des réunions de travail, de jours de congés sans solde posés pour mener des actions sur le terrain, de dépenses effectuées dans le cadre des actions menées, militer avec un fort niveau d’engagement est à des années-lumières de l’image d’Épinal de l’homme politique vivant paresseusement sur le dos de l’Etat !

Ces sacrifices, comme l’ensemble des élus et militants bénévoles de France, j’en ai conscience, et je les accepte. Mais je ne peux les assumer que pour défendre les idées et les valeurs que je porte au cœur. Ces idées de justice sociale, de défense des droits de chacun et de l’intérêt de tous, en trois mots de liberté, d’égalité et de fraternité.

Depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, le Parti Socialiste ne me semble plus être le logiciel le plus adapté pour défendre mes idées, et pour leur permettre d’être appliquées. La victoire de Benoît Hamon lors de la primaire de janvier dernier m’avait fait espérer un rebond, une prise de conscience collective et la défense, enfin, d’un projet porteur d’une vision d’avenir, pour une nouvelle société. Hélas, l’espoir fut de courte durée !

L’élection présidentielle puis les élections législatives nous ont montré que seule l’union des forces de Gauche permettrait d’imposer un véritable progressisme face au libéralisme de LREM et aux conservatismes de LR et du FN. Ces élections nous ont également montré que le Parti Socialiste n’était plus à la hauteur de cet enjeu d’union. La constitution de la liste PS à l’élection sénatoriale de septembre 2017 dans les Hauts-de-Seine en est un exemple encore plus flagrant.

En politique plus qu’ailleurs, l’union fait la force. C’était la certitude qui m’animait lorsque j’ai co-construit la liste Le Rassemblement en 2015 avec des personnes de tous horizons, comme Christophe Grébert (alors MoDem), Evelyne Hardy (DVG), Bouchra Sirsalane (MoDem) et Olivier Kalousdian (EELV). Je conserve plus que jamais cette certitude.

C’est pourquoi j’ai décidé, en accord avec mes convictions et mes engagements, de démissionner de mes fonctions locales et fédérales et de me mettre en retrait du Parti Socialiste, tant que celui-ci continuera d’abandonner son rôle de fédérateur et de moteur de la Gauche.

Socialiste je suis, socialiste je reste : loin d’abandonner le combat politique, je travaillerai au contraire dès les jours qui viennent à la construction de cette “maison commune” de la Gauche, en tant que membre du Mouvement du Premier Juillet, mais également au-delà.

Pour finir, d’un point de vue plus personnel car une aventure politique est également une aventure humaine, je tiens à saluer toutes les personnes avec qui j’ai partagé ces nombreux combats au sein du PS, notamment nos anciens élus Putéoliens Stéphane Vazia, Nadine Jeanne, Eric Chaurial, l’ensemble des militants de la section de Puteaux depuis 2009, nos voisins Marie Brannens, Cécile Boucherie, Xavier Iacovelli et plus généralement tous les militants de Neuilly / Courbevoie / Suresnes, ainsi que toutes celles et ceux avec qui j’ai travaillé au niveau départemental.

A très bientôt,
Francis Poézévara

Propositions pour l’amélioration du statut d’élu d’opposition

Avec l’aide des élus PS de Puteaux, j’ai rédigé il y a quelques temps une “contribution thématique” pour le congrès du Parti Socialiste (= documents à partir desquels sera construite la politique du PS pour les prochaines années). J’y développe une dizaine de propositions concernant le statut de l’élu d’opposition.

Alors qu’au niveau national (et notamment au Parlement), l’opposition voit ses droits progresser peu à peu, au niveau local, en revanche, aucun changement en vue. Ce constat est valable pour toutes les communes de France, mais la situation est d’autant plus criante à Puteaux. Il est donc nécessaire de donner un vrai cadre au travail de l’opposition, afin de pouvoir garantir qu’elle puisse effectivement jouer son rôle de contre-pouvoir, et empêcher une majorité récalcitrante de la museler.

Ma principale proposition concerne le mode de scrutin des élections municipales. A l’heure actuelle, la liste arrivée en tête reçoit une “prime majoritaire” de 50% des conseillers ; les 50% restants sont alors attribués à la proportionnelle. Ceci signifie qu’une liste s’étant imposée sur le fil, avec à peine un tiers des voix (en cas de triangulaire par exemple), reçoit deux tiers des conseillers municipaux ! L’opposition est donc cantonnée à la portion congrue. Je propose donc d’abaisser cette prime à 25%, comme lors des élections régionales. Ceci permet de conserver une majorité stable pour la liste arrivant en tête, tout en donnant plus de poids à l’opposition.

Celle-ci devrait également être systématiquement représentée dans les différentes commissions de la ville, pour pouvoir les contrôler plus efficacement et éviter les abus (exemple : contrôle des conditions d’attribution HLM). Par ailleurs, comme à l’Assemblée Nationale, je propose que l’opposition se voit confier la présidence de la commission des finances. Par ailleurs, ces missions de contrôle ne peuvent être menées à bien que si les élus d’opposition reçoivent une formation dédiée.

Actuellement, les élus d’opposition des villes de moins de 50 000 habitants sont non seulement bénévoles, mais leur revenu diminue s’ils prennent les journées auxquelles ils ont droit pour faire correctement leur travail. C’est inadmissible ; il faut donc que ces journées (pour Puteaux, 35h par trimestre) soient indemnisées (dans la limite d’1,5 fois le SMIC).

Je propose également d’en finir avec les règles trop floues ou contraignantes a minima permettant à une majorité de museler son opposition, à travers plusieurs mesures :

  • Augmentation du délai de convocation du Conseil Municipal et de transmission des dossiers à 10 jours ouvrés (contre 5 actuellement)
  • Possibilité d’ajouter un point à l’ordre du jour du Conseil Municipal pour les groupes d’opposition
  • Possibilité de mettre en place des missions d’information et d’évaluation
  • Transparence des communications liées au Conseil Municipal, pour mieux informer les citoyens
  • Modalités de rencontre des élus d’opposition avec les citoyens

Le travail d’élu d’opposition est souvent méconnu, voire méprisé par les majorités (a fortiori, à Puteaux !). L’élu d’opposition est pourtant un acteur incontournable de la démocratie, puisqu’il est un contre-pouvoir indispensable, exerçant un contrôle salutaire des agissements de la majorité.

A l’heure actuelle, une vingtaine de personnes ont apporté leur soutien à ces propositions (conseillers municipaux, maires, conseillers généraux, sénateurs, vice-présidents de la région Ile-de-France ou simples militants PS). Chaque militant PS peut apporter sa signature sur le site du Parti Socialiste : L’élu d’opposition, acteur indispensable de la démocratie locale
Vous trouverez ci-dessous le texte intégral de la contribution.

La fin du cumul des mandats : c’est maintenant !

Il est des sujets politiques plus difficiles que d’autres. Le cumul des mandats en est un. Demander aux parlementaires d’interdire le cumul des mandats, c’est leur demander de travailler moins mais mieux, tout en gagnant moins. Facile à prôner lorsqu’on n’est pas directement concerné, cela devient plus compliqué lorsqu’on est élu.

Illustration d’actualité : j’ai voté il y a trois ans, comme une grande majorité de socialistes, pour la fin du cumul des mandats. Celui-ci devait être mis en place par les élus PS après les sénatoriales de 2011. Résultat, en 2011, la mesure est repoussée. “On verra après les législatives“. Soit. Les législatives sont désormais passées, et, vue la nette victoire de notre parti, de nombreux élus se retrouvent en situation de cumul de mandats. Attention, je parle là de cumul des mandats autorisé par la loi, qui encadre déjà (a minima) les pratiques.

Et voilà que nos élus rechignent une nouvelle fois à lâcher leur mandat local. Leurs arguments sont logiques : “nous sommes pour le non-cumul, mais généralisé ; pourquoi nous imposerions-nous cela à nous-même, nous handicapant de fait par rapport à l’UMP”.

Non au cumul des mandats

Logiques, mais insupportables. Pourquoi le faire alors que l’UMP ne le fait pas ? La réponse est dans la question. Le Parti Socialiste n’est pas l’UMP. Nous sommes le parti du progrès démocratique. Les votes des militants et l’application de la proportionnelle dans les instances dirigeantes, c’est le PS. Les primaires ouvertes, c’est le PS. La parité, c’est (notamment) le PS. De fait, le non-cumul, ce doit être le PS.

Certes, le fait de faire voter une loi en ce sens, comme c’est prévu, est déjà louable. Mais nous devons aller plus loin. Nous devons montrer l’exemple.

D’autant que, hormis cette raison “morale”, les arguments invoqués ne tiennent pas la route. Appliquer le non-cumul des mandats sans que la loi ni la constitution ne l’exige n’est pas un handicap. Pour une question d’image, tout d’abord. De même qu’être le premier parti à avoir des parlementaires “issus des minorités visibles” (expression certifiée politiquement correcte), avoir des élus non-cumulards illustrera concrètement les valeurs que nous portons théoriquement.

Par ailleurs, ce “handicap” électoral ne peut avoir de justification qu’en période… électorale évidemment. Or les prochaines élections sont prévues en 2014. En abandonnant dès à présent leur poste de maire (par exemple), les cumulards laissent tout le temps à leur remplaçant d’acquérir une notoriété locale avant les prochaines élections. D’un point de vue strictuement politique, il n’y a donc pas de meilleur moment pour renoncer à un mandat local. 

Incontournable sur le plan politique et moral, le non-cumul n’est nocif que sur le plan financier pour les cumulards. Vous comprendrez que cet argument n’est pas acceptable, surtout dans une période de crise de confiance envers le politique.

Messieurs les parlementaires, Messieurs les ministres : soyez fidèles à vos engagements, soyez fidèle à la ligne du PS, au vote de ses militants. Mettez fin à vos cumuls, maintenant !

Post-Scriptum : Evidemment, il convient de nuancer. Certes il serait décevant que cet engagement ne soit pas respecté. Mais il est encore plus révoltant que beaucoup de politiques soient encore fervents défenseurs du cumul (tout l’UMP, et François Rebsamen/Gérard Collomb par exemple). A ceux qui auraient encore un doute sur cette aberration démocratique, je conseille la lecture des nombreux articles fleurissant sur le web actuellement. Mes derniers préférés en date : l’excellent Cumul Info Service et le billet de Pascal Jan.

De la poléthique, et vite !

La Mairie de PuteauxL’expression est à la mode. “Le niveau zéro de la politique”. Je ne sais pas qui l’a lâchée en premier lieu, mais tout le monde, d’un côté comme de l’autre de l’échiquier politique, la reprend et rereprend à son compte. Alors pour ne pas faire d’exception, je vais moi aussi parler de ce fameux “niveau zéro de la politique”.

Il faut dire qu’à Puteaux, nous sommes bien placés pour en parler ; nous le vivons tous les jours. Derniers exemples en date : les censures répétées des tribunes de l’opposition dans Puteaux Infos, et les coups dans le dos des partis d’opposition. Pour ces derniers, on peut évidemment prendre l’exemple de la difficulté pour un parti de gauche à réserver une salle quand il en a besoin, mais également celui de l’expulsion des élus PS de la Maison des Associations.

Pour redonner le contexte : depuis 2003, le Parti Socialiste a à sa disposition un local à la Maison des Associations, qui sert de salle de travail aux élus, permettant notamment de stocker les nombreux documents des anciens Conseils Municipaux, mais qui leur permet également d’accueillir les Putéoliens tous les premiers samedis du mois. Ce local leur avait été attribué par Ceccaldi père.

Et voilà que, au mois de mai, la Mairie décide subitement d’expulser les élus PS de ce local. Pourquoi ? Deux raisons à cela :

  1. la campagne électorale de l’an prochain pour les élections cantonales commence. Il faut donc que Joëlle Ceccaldi-Raynaud aide son fils, pour qui on sait que la bataille sera dure, grâce à toutes les basses manœuvres possibles.
  2. Un autre groupe de l’opposition a demandé à avoir un local également. Plutôt que leur en prêter un, la Mairie préfère renvoyer tout le monde à la rue.

C’est là qu’intervient la “poléthique”. Certes, la loi n’oblige les Mairies qu’à avoir un local commun à tous les groupes de l’opposition, sans possibilité de permanence. Donc la Mairie de Puteaux a décidé de mettre à disposition des chefs de groupe de l’opposition un local commun à la Mairie.

Mais ce local est absolument inutilisable pour les conseillers municipaux de l’opposition ! D’abord, il n’est ouvert qu’aux horaires de Mairie. Sachant que nos conseillers d’opposition ont un boulot – ils participent à la politique municipale bénévolement, contrairement aux adjoints municipaux – il leur est dans les faits impossible de profiter de ce local ! De plus, ce local est partagé, et ne possède rien qui garantisse la confidentialité des dossiers traités. Sachant que l’opposition comprend aussi bien des élus PS que des représentants de droite, et que la majorité municipale peut accéder à cette pièce, c’est inacceptable !

Et enfin, il est interdit d’y tenir une permanence. C’est peut-être le point le plus choquant. Les élus de l’opposition représentent les Putéoliens, au même titre que les élus de la majorité. La manœuvre politique consistant à les couper des habitants est abjecte !

Voilà pourquoi nous réclamons un peu plus de poléthique à Puteaux. La démocratie, ce n’est pas uniquement suivre le minimum syndical imposé par la loi. C’est aussi mettre en place des moyens de mieux vivre ensemble. Et c’est aussi arrêter de penser à son intérêt particulier (ou à l’intérêt de son fils !) pour commencer à penser intérêt commun.

On en est encore loin !

P.S. : Pour son repas annuel, la section du Parti Communiste de Puteaux a demandé la location d’une salle à la Mairie. Ils n’ont eu aucune réponse, malgré de nombreuses relances. Ca fait deux ans que ça dure. De notre côté, nous avons demandé à plusieurs reprises la location d’une salle pour notre dîner exceptionnel de juin 2010. La demande s’est malencontreusement perdue une fois, puis deux fois, puis trois fois. Vous avez dit bizarre ?

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