Mais qu’y a-t-il donc avec cette date ? Le 21 avril, le printemps est là, le beau temps aussi, les coeurs devraient être à la fête, ouverts à une atmosphère qui se réchauffe, les esprits devraient être positifs, heureux de pouvoir profiter à nouveau des promenades en T-shirt et des soirées en terrasse.
Le 21 avril, historiquement, était une date propice aux célébrations ! De la fondation de Rome il y a 2800 ans, au droit de vote des femmes en 1944, ce jour rimait avec avancées sociales et intellectuelles. Et pourtant, depuis le début du XXIème siècle, le 21 avril a pris une autre connotation.
En quelques années, cette date est devenue le symbole des convictions politiques les plus nauséabondes. Elle est devenue le jour où de (beaucoup) trop nombreuses personnes se laissent aller aux pires bassesses intellectuelles, se laissent prendre au chant des sirènes les plus puantes.
Le 21 avril 2002 en a constitué l’acte fondateur. La dispersion des voix de gauche, ainsi que la montée du mouvement contestataire, a permis pour la première (et unique ?) fois au Front National d’accéder au second tour de l’élection présidentielle.
Le séisme politique fut bien entendu immense, mais les jours suivants ont démontré une prise de conscience nationale qui donnait un peu d’oxygène à la démocratie française. Des centaines de milliers de personnes se sont ainsi retrouvées dans la rue, pour manifester leur attachement aux valeurs de la républiques, liberté évidemment, égalité bien sûr, mais surtout fraternité, valeur foulée au pied par le parti ultra-nationaliste.
Et nous voici aujourd’hui, en 2013, au lendemain de l’une des manifestations les plus répugnantes de l’histoire de la Vème République. Hier, l’UMP, le parti chrétien-démocrate, et même l’UDI (!) ont défilé main dans la main avec le Front National.
En 2012, les Putéoliens et Neuilléens avaient crû élire un député de centre droit. La photo ci-dessus illustre la supercherie : Jean-Christophe Fromantin y défile aux côtés de Gilbert Collard, député FN. Quelle honte !
L’histoire nous l’a appris, les crises économiques favorisent toujours les extrêmes. Mais c’est justement parce que nous le savons que nous sommes responsables de ne pas laisser l’histoire se répéter ! Que l’on soit de droite ou de gauche, nous n’avons pas le droit de cautionner cet “acte fondateur” de l’union de l’extrême droite anti-républicaine et xénophobe et de la droite modérée.
Heureusement, quelques voix à droite s’élèvent contre ce mariage, lui, contre-nature. Yves Jégo, député UDI, le regrettait sur Twitter :
Mais pour une prise de conscience, combien d’aveugles dans la rue ? Et tout le monde sait qu’au pays des aveugles, le borgne est le roi. Ou sa fille.
La ligne rouge a été allègrement franchie hier, par de nombreux élus de droite. Espérons qu’il ne s’agissait que d’un moment d’égarement. La défense d’idées n’excuse pas tout. Et précisément, faire le jeu de l’extrême droite est inexcusable.
Le 21 avril 2002 est un jour honteux pour la gauche française. Le 21 avril 2013 est jour de honte pour l’ensemble de la droite républicaine.


A plusieurs égards, l’élection présidentielle de 2012 est un moment historique. Un rendez-vous avec l’Histoire qu’il convient de ne pas rater. Et pourtant, les risques sont grands de passer à côté, d’engager la France sur un chemin où elle pourrait se perdre. Le 06 mai, même si nous serons seul dans l’isoloir, face à une unique enveloppe, nous aurons la responsabilité collective de faire gagner les valeurs, les idéaux qui définissent notre pays et qui en font la grandeur. Cette France, c’est ma France, celle que j’aime et que je défends, celle qui vaut effectivement que l’on se batte pour elle.
Dans la famille “réactions stupides”, je demande celles concernant le non-cumul des mandats défendu par le PS.
C’est dans l’air du temps : la Droite tape, tape et retape sur les 35h, ainsi que l’âge légal de départ à la retraite de 60 ans. On nous raconte que la spécificité française, c’est de ne pas travailler, de faire grève un jour sur deux, de ne jamais être content, etc. Mais en fait, la vraie spécificité française, c’est de croire qu’on est plus nuls, plus paresseux, moins productifs qu’ailleurs.
N’ayant pas reçu le Puteaux Infos ce mois-ci (mais que fait la police ?), j’étais passé à côté du comportement scandaleux de l’UMP sur la page “Tribunes”.