Francis Poézévara

Conseiller municipal à Puteaux

Auteur : Francis Poézévara (Page 31 sur 34)

Paquet fiscal : Signez la pétition !

Pétition contre le paquet fiscalOn en parle beaucoup, tout le monde le dénonce, et pourtant ! Le paquet fiscal est toujours en place, de plus en plus coûteux et de plus en plus contre-productif. Il est temps de passer à l’étape suivante : il ne suffit plus d’en parler, il faut l’abroger ! Pour cela, le Parti Socialiste agit en deux temps : tout d’abord en faisant signer une pétition pour l’abrogation du paquet fiscal, puis en déposant une proposition de loi en ce sens. Participez à ces actions en signant la pétition !

Rappel des faits :

En 2009, les contribuables aux patrimoines supérieurs à 15,5 millions d’euros bénéficieront d’une restitution moyenne de 368 000 euros, soit l’équivalent de 30 années de SMIC.

Bien que les bénéficiaires du bouclier qui ne paient pas l’ISF soient nombreux (60% des bénéficiaires du bouclier fiscal, 8.838 contribuables), ils ne se partagent que 1% du coût de la mesure. Surtout, cette part a été divisée par deux entre 2007 et 2008, passant de 9,6 millions à 4,84 millions.

Aujourd’hui, alors que les Français aux revenus moyens et modestes sont durement touchés par la crise, il est encore plus inadmissible que des contribuables très aisés bénéficient d’avantages aussi exorbitants.

Les socialistes proposent depuis plusieurs mois un plan de relance massif, de 50 milliards d’euros, et équilibré, reposant à la fois sur le soutien à l’investissement, notamment public via les collectivités territoriales, et sur la relance du pouvoir d’achat :

  • revalorisation immédiate de 3% du Smic,
  • aide exceptionnelle de 500 euros aux bénéficiaires de la PPE et des minima sociaux,
  • baisse de 1 point du taux normal de TVA,
  • prolongation de 6 mois la durée d’indemnisation sur la base de 80 % du salaire,
  • extension des contrats de transition professionnelle à l’ensemble des bassins d’emploi et de la durée d’indemnisation à deux ans…

Le groupe socialiste à l’Assemblée nationale proposera une loi le 30 avril pour enfin doter la France d’un véritable plan de relance.

Pétition contre le paquet fiscal

21 avril : Souvenirs

21 avril 2002

Les résultats du 21 avril 2002

Impossible de ne pas évoquer cela aujourd’hui : il y a 7 ans, un véritable séisme avait lieu sur la scène politique française. Pour la première fois de l’Histoire (et l’unique, espérons !), le candidat d’extrême droite accédait au second tour des élections présidentielles.

Cela se passe le 21 avril 2002. La Gauche est au pouvoir depuis 5 ans. Son bilan est bon, comme le reconnaissent de nombreux observateurs. Lionel Jospin est donné gagnant dans de nombreux sondages, face à un Jacques Chirac soupçonné dans de nombreuses “affaires” douteuses. Tous les français en sont persuadés : le second tour sera un face à face entre le président sortant et son premier ministre. Mais plusieurs phénomènes viennent se greffer à cela.

Tout d’abord, les différents alliés traditionnels du PS essaient de profiter du scrutin pour peser au sein de la future majorité de Gauche. Nombreux sont donc ceux qui préfèreront faire liste à part. Les raisons sont diverses, allant de la remise en cause d’une politique jugée “pas assez à Gauche” pour certains, à un simple “concours de celui qui a la plus longue” pour d’autres. Toujours est-il que la Gauche Plurielle de 97 n’est plus qu’un vague souvenir.

Ensuite, les différents sondages poussent Lionel Jospin à être trop optimiste. Sûr de sa victoire (du moins de son accession au second tour), il ne s’attache pas à faire une campagne sur ses propres thèmes, mais se contente de suivre les thèmes imposés par la Droite (notamment la sécurité). Par orgueil, il aurait également refusé la main tendue de Christiane Taubira, qui lui aurait proposé de se désister à son profit. “Je gagnerai tout seul”.

Enfin, l’électorat de Gauche fait également trop confiance aux sondages. Persuadés de la victoire de Jospin, de nombreux électeurs ont le raisonnement suivant : ils voteront pour un “petit” parti au premier tour, afin d’infléchir la politique de Jospin dans le sens qu’ils souhaitent, puis voteront pour lui au second tour.

Pour rappel, les trois derniers sondages, réalisés les 17 et 18 avril 2002 par les institutes CSA, Ipsos et LCI/SOFRES donnent les résultats suivants au premier tour :

CSA Ipsos LCI/Sofres
Jacques Chirac 19.5% 20% 19.5%
Lionel Jospin 18% 18% 17%
Jean-Marie Le Pen 14% 14% 13.5%

Les résultats sont tout autres : si J. Chirac est en effet en tête, avec 19.88%, il est suivi de J-M Le Pen, à 16.86%, puis L. Jospin à 16.18%. Le candidat d’extrême droite se retrouve donc au second tour.

Cette nouvelle a l’effet d’un séisme sur la vie politique française, et particulièrement sur la Gauche française. En effet, les différents partis de l’ex-Gauche Plurielle ont cumulé plus de 30% des suffrages, et nombreux sont ceux qui regretteront l’absence d’un nouvel accord entre eux.

Couverture de The Economist suite au 21 avril 2002

Couverture de The Economist suite au 21 avril 2002

De nombreuses manifestations auront lieu par la suite, rassemblant plusieurs centaines de milliers de manifestants à plusieurs reprises. L’événement suscitera aussi de nombreuses réactions internationales, et fera la Une de plusieurs journaux étrangers.

Quelles sont vraiment les conséquences du 21 avril 2002 ? Difficile à dire. Les dernières élections présidentielles ont montré que les sondages n’étaient pas remis en cause, bien au contraire. Ils sont devenus un élément majeur (sinon L’élément majeur) des campagnes. Alors quoi ? Peut-être la notion de “vote utile“, qui a permis aux deux premiers candidats d’obtenir plus de 25% des voix en 2007. Mais surtout, la conséquence la plus probable du 21/04/02 est l’affaiblissement du PS qui s’en est suivi, affaiblissement qui a duré jusqu’au congrès de Reims de l’automne dernier. Il aura fallu attendre presque 7 ans pour que le Parti Socialiste soit à nouveau en ordre de bataille, prêt à gouverner le pays, avec des propositions concrètes et précises, et un programme homogène.

Pour finir, voici deux autres anniversaires que nous fêtons aujourd’hui :

1944 : Il y a (seulement !) 65 ans, le droit de vote était accordé aux femmes.

1997 : Il a 12 ans, Jacques Chirac prenait la meilleure décision de ses deux mandats, et annonçait la dissolution de l’Assemblée Nationale, qui conduira à la nomination de Lionel Jospin au poste de Premier Ministre.

Puteaux – Joëlle Ceccaldi-Raynaud : Députée, mais pas trop

Joëlle Ceccaldi-Raynaud - Députée-Maire de Puteaux

Joëlle Ceccaldi-Raynaud - Députée-Maire de Puteaux

Vincent Nouzille, auteur en 2006 de Députés sous influence, publie aujourd’hui sur le site Lesinfos.com les statistiques de l’activité des députés à l’Assemblée Nationale. C’est suite au récent revers de la majorité sur la loi Hadopi qu’il a eu l’idée de rassembler toutes les informations présentes sur le site de l’Assemblée Nationale, afin de faire un classement des députés les moins actifs de l’Hémicycle.

Chacun s’amusera évidemment à chercher son député dans la liste, et à traquer quelques “grands” noms parmi les “députés fantômes”. A Puteaux, nous sommes évidemment représentés à l’Assemblée par notre maire, Mme Ceccaldi-Raynaud (qui n’est pas passé loin de laisser son siège à Sarkozy Junior). Et comme on pouvait s’y attendre, elle sort tout juste des 20% des députés ayant le moins participé aux débats depuis le début de la législature. Elle fait donc moins bien que 461 de ses collègues.

Petite question : à quoi sert-il d’être élu si ce n’est pour participer au débat ? Avec une unique participation en séance, la députée-maire de Puteaux ne fait même pas le strict minimum. Mais, comme le rappelle l’auteur de l’article, les députés ne sont pas payés en fonction de leur présence et participation ! Ceci étant dit, elle fait tout de même mieux (selon le classement) que Patrick Balkany, son collègue de Levallois, qui pointe juste au-dessus d’elle.

De l’autre côté du classement, parmi les députés les plus actifs, on retrouve sans surprise Didier Migaud (PS), le président de la commission des finances, suivi de Patrick Ollier (UMP), président de la commission des affaires économiques, de Pierre Méhaignerie (UMP), président de la commission des affaires culturelles et sociales, et enfin Jean-Pierre Brard (PC), dont je vous parlais précédemment.

Après Puteaux, je finis, affinités oblige, par les députés de la 3è circonscription de l’Isère (Grenoble), Michel Destot, qui arrive péniblement à la 186è place, et celui de la 5è circonscription de la Manche (Cherbourg), Bernard Cazeneuve, qui lui pointe à une bonne 477è place !

La liste complète est disponible ici.

Hadopi : le Best-Of de Jean-Pierre Brard

Jean-Pierre Brard

Jean-Pierre Brard

La bataille contre Hadopi a rendu célèbre l’action d’un député particulièrement. Il s’agit de Jean-Pierre Brard, député du groupe Gauche Démocrate et Républicaine, élu de la 7è circonscription de Seine-Saint-Denis. Une multitude de vidéos de ses interventions circule sur Internet, je vous mets ici l’un des “best-of”, qui permet non seulement de saisir son style, mais également de suivre son discours.

Partie 1 :

Partie 2 :

Partie 3 :


Partie 4 :


Partie 5 :


Charcutage électoral : l’UMP se fait plaisir

Depuis plusieurs années, on entend ici et là parler de redécoupage électoral. Et en effet, il s’agit d’un problème important lors des élections législatives en France : alors que le vote de chaque Français devrait avoir le même poids politique, l’évolution de la démographie depuis le dernier découpage électoral a entrainé des écarts conséquents. Ainsi, la voix d’un électeur du Val d’Oise vaut environ 6 fois moins que celle d’un électeur de Lozère. Il fallait donc remédier à ce problème, en redécoupant la carte électorale.

Représentativité des circonscriptions électorales

Représentativité des circonscriptions électorales

Et c’est ce que M. Marleix a été chargé de faire par le gouvernement. Avant d’aller plus loin, rappelons que ce même M. Marleix a été jusque l’année dernière secrétaire national aux élections à l’UMP. En clair, il était chargé d’étudier les possibilités de victoire de l’UMP dans chacune des circonscriptions. Ses conclusions ont été rendues publiques par LeMonde.fr la semaine dernière. Et, “surprise”, la gauche se retrouve “pénalisée”.

Au programme : 33 suppressions de circonscription. Sachant que la Droite est à la tête de 60% des circonscriptions, et que la Gauche n’en possède que 40%, on aurait pu s’attendre à en voir (environ) 13 supprimées à gauche, et 20 à droite. Que nenni ! Pourquoi se priver alors qu’on est au pouvoir ? M. Marleix propose d’en supprimer 23 à gauche, et 10 à droite !

“A-t-il vraiment eu le choix”, me demande-t-on dans l’oreillette. Evidemment qu’il l’avait ! Les redécoupages électoraux peuvent être faits d’à peu près n’importe quelle manière, du moment que cela arrange celui qui les fait… Tout ceci est très bien expliqué sur l’article de Wikipédia sur le Découpage électoral, dont je vous invite à prendre connaissance. Petite note pour ceux qui souhaiteraient briller en société en parlant franglais : cela s’appelle le gerrymandering.

Voici un nouveau déni de démocratie de la part de l’UMP. Après avoir reproché aux députés PS d’aller voter à l’Assemblée Nationale, voilà qu’ils essayent de rendre impossible l’accession de la Gauche à la tête de l’Etat. Jusqu’où iront-ils ? Qui les arrêtera ? Le Parti Socialiste s’interposera en tous les cas.

En savoir plus :
Redécoupage électoral : la Gauche pénalisée, par leMonde.fr
Redécoupage électoral : les socialistes montent au front, par leMonde.fr
Découpage électoral, article Wikipédia

Page 31 sur 34

Francis Poézévara 2015 - Tous droits réservés